"Tournai en mode gladiateur", c'est la promesse réalisée par Anthony Thambwe
À l’image de quelques joueurs, Anthony Thambwe monte en puissance depuis des semaines dans une équipe qui gagne en assurance…
- Publié le 21-04-2023 à 17h31
- Mis à jour le 21-04-2023 à 17h32
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À deux matchs du terme, tout reste possible…dans tous les sens pour les Tournaisiens qui ne peuvent que s’imposer sur un terrain souvent hostile. C’est le vœu le plus cher d’Anthony Thambwe.
Sept matchs complets d’affilée dont cinq depuis l’arrivée de Luigi Nasca. Votre statut a changé !
Je l’espère même si je ne peux pas affirmer avoir un statut, c’est le coach qui me le donne. Je me bats chaque semaine pour garder ma place. J’ai eu un coup d’arrêt, j’ai eu la chance que Grégory Voiturier vienne me rechercher après le départ de Jérémy Descarpentries en disant qu’il comptait sur moi.
Comme pas mal de jeunes de l’équipe, on voit que Luigi Nasca vous fait confiance…
Le coach communique beaucoup. Il ne nous dit pas juste que c’est mal quand ça ne va pas. Il dégage énormément d’énergie. C’est une toute autre dynamique. Peu importe l’âge ou l’expérience: le joueur qui est sur le terrain doit juste se défoncer. S’il y est, c’est que Luigi Nasca estime qu’il assure.
S’il apprécie ses petits jeunes, il n’hésite pas à leur crier dessus. Vous en avez fait l’expérience à Couvin.
Qui aime bien châtie énormément… à raison ! C’est ce dont on a besoin, il nous pousse à progresser, son approche convient aux jeunes. On a envie de se défoncer pour lui, pour le club. Il nous a déjà dit que demain, on devrait être des gladiateurs. Le coach a instauré la culture de la gagne, ça commence en semaine aux entraînements. Quand on aborde une rencontre, on doit y mettre l’esprit, que l’adversaire joue le titre ou le maintien. Ne faire preuve ni de pitié ni de trop de respect.
Quelle est la différence essentielle entre les deux coachs que vous avez eus depuis le début de saison ?
C’est au niveau du management. Jérémy Descarpentries était davantage axé sur les cadres de l’équipe. Avec Luigi Nasca, tout le monde est sur un pied d’égalité, chacun se sent concerné, important. L’ambiance de travail est différente: en semaine, on fait de longues séances très rythmées, on se donne des coups pour montrer qu’on est là.
Quelques joueurs sont transfigurés. Pourquoi alors que l’équipe n’a pas changé ?
Dire: “ je te fais confiance ”, c’est facile mais faire ressentir réellement que c’est le cas, c’est autre chose. Luigi Nasca est à 100% dans tout ce qu’il fait. Il veut qu’on prenne des risques, il m’a fait la remarque plusieurs fois. On se crée beaucoup plus d’actions, jamais on n’a marqué neuf buts en deux matchs ! Et on ne nous les a pas offerts sur un plateau ! Mentalement, on est mieux aussi. Si physiquement ça ne va pas, on doit le faire techniquement et vice versa. Quand il y a critique, c’est en mode positif. Les supporters ne s’y trompent pas eux qui reviennent nombreux. On joue avec plus de monde en milieu de terrain, il y a davantage de courses, de duels pour bloquer les espaces et limiter les possibilités de l’adversaire.
On a l’impression depuis quelques semaines que le tour final ne vous échappera pas…
On bosse pour l’avoir mais les comptes se feront le 30 avril à 17h après le match face à Uccle. Rien n’est jamais acquis. Même si on donne tout et qu’on gagne, Aische est en bonne position.
Comme beaucoup d’autres, vous avez décidé de poursuivre l’aventure à Tournai. Qu’est-ce qui a influencé votre choix ?
La confiance des supporters tout d’abord. J’ai toujours été soutenu par le comité et le staff actuel. Le coach m’a dit qu’il comptait sur moi également. Maintenant, j’ai l’impression de faire partie du vestiaire. L’esprit d’équipe est excellent, on peut faire un truc bien l’an prochain.
Anthony Thambwe en défense centrale ou à droite ?
Les deux. Je n’ai pas de préférence. À droite, la communication est parfaite avec Yohan (Brouckaert) et la complémentarité avec Quentin (Piéraert) est optimale. Dans l’axe, j’ai plus de responsabilités, c’est gratifiant. Défensivement, on concède peu. On ne se dit plus qu’on ne peut pas faire d’erreurs, on a juste envie de jouer. C’est une question de confiance.
Avec Aische-Onhaye au programme, vous pouvez faire une bonne opération en cas de victoire.
Stop ! Arrêtons de compter sur la chance. On ne doit compter que sur nous-mêmes. Quand on aura fait le taf, on pourra regarder à côté mais pas avant ! C’est-à-dire gagner à Tamines. On va y aller le couteau entre les dents surtout en pensant que le Pays Vert et Schaerbeek sont à l’affût.
La pression ne risque-t-elle pas d’être l’élément le plus difficile à maîtriser alors que se profile la ligne d’arrivée ?
Non parce qu’on ne s’occupe que de nous. Tamines veut terminer au mieux devant ses supporters, quoi de plus logique. Depuis le derby retour face au Pays Vert, on enchaîne les finales. On doit seulement gagner demain, c’est tout, sans penser aux autres. Si on donne plus que l’adversaire, on devrait en être récompensé.
Ne pas participer au tour final serait un gros échec…
Je n’en ai jamais connu, je suis prêt à faire deux, trois, quatre ou dix matchs de plus pour monter. Le Top 5, et donc la participation aux prolongations, était l’objectif en début de saison. Ce serait une récompense géniale pour le collectif.