"Geof" et "Cis": les fidèles parmi les fidèles du Pays Vert arrêtent
La saison prochaine, on ne retrouvera plus Geoffrey Fiévez ni François Dubois dans le noyau D3 du Pays Vert. C’est un gros chapitre qui se conclut pour le duo !
- Publié le 21-04-2023 à 13h40
- Mis à jour le 21-04-2023 à 13h41
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N’ayons pas peur des mots: ce sont deux légendes du Pays Vert qui prendront congé du noyau de D3 ce dimanche lors du dernier match à domicile face à Manage ! Affilié à Ostiches, devenu Pays Vert suite à la fusion avec Ath, en 1996, François Dubois a passé 23 ans à porter les couleurs de son club de cœur, ne les délaissant que pour un crochet à Tournai. Pour Geoffrey Fiévez, le foot ostichois, c’était dès 1998 avec la particularité d’être resté fidèle pendant 25 années d’affilée ! Chez les jeunes, "Geof" et "Cis" ont glané plusieurs titres, "et une Young Cup", signale le premier cité. En seniors, ils faisaient partie du noyau champion en P4 avec Georgios Soulidis avant de rejoindre le groupe de la P2 sous Olivier Gossuin ou Gérard Nauw. Sous les ordres de Philippe Labie, ils ont connu en 2013 la montée en P1. Deux ans plus tard, le duo rejoignait l’aventure Pays Vert: retour en P1 en 2016 avec Mickael Browaeys, puis accession en nationale en 2018 avec Fabrice Milone !
"Petits joueurs de provinciale"
C’est ce fait d’armes qui a le plus marqué Geoffrey et François. "Cette montée en D3, c’était le Graal pour nous, petits joueurs de provinciale, note François. Je me souviens du premier déplacement à Wavre. On l’avait fait en bus et on en rigolait avec mon cousin Joachim: “On y est !” Pour nous, les bus, c’était pour les pros !" Geoffrey enchaîne: "Pour le club, pour son travail auprès des jeunes, pour les supporters et pour nous, joueurs, aller en nationale, c’était dingue. Une teuf à gogo en plus ! Je retiens aussi le parcours en Coupe de Belgique cette année: éliminer la REAL et Gand, des D2, c’était top !"
Si le temps est au pas de côté, il n’est pas aux regrets ! "J’ai eu la chance d’être souvent titulaire, on m’a confié le brassard de capitaine, j’ai pris beaucoup de plaisir. J’ai aussi vécu pour le foot, ratant peut-être cinq entraînements. Et je me suis engagé à fond, sans aucun regret", avoue "Capi" Dubois. "C’est la même chose pour moi, se lance Geoffrey. J’ai été champion trois fois, en P4, P2 et P1… Allez, je vais dire qu’il me manque juste le titre de P3 pour avoir la panoplie complète. Et sinon, les regrets viennent plus des autres: on m’a parfois dit qu’avec une meilleure hygiène de vie, j’aurais pu viser plus haut. Mais j’ai toujours pris ça à la rigolade."
"À la buvette jusqu’à 3 heures !"
Et ce club du Pays Vert alors ? "Il y a ce qu’on voit et puis, tout le travail en coulisses. C’est juste fameux ! Avec cette volonté de faire primer la bonne mentalité ! À Ath, il y a plein de bons gars qui se rassemblent et font que la mayo prend facilement", dit François, le back gauche. Plus habitué à être trimbalé d’un poste à un autre de par sa polyvalence, Geo n’est pas moins enthousiaste en évoquant le club: "Il est devenu un cercle de nationale mais a gardé son identité familiale. On est des potes dans le vestiaire. On s’amuse, on ferme la buvette à 3h du matin en semaine… Où ça se passe comme ça ? On se prend si peu au sérieux et c’est bien pour cela que je ne suis jamais parti."
Que peut-on souhaiter au club ? "Qu’il garde cette belle mentalité, héritage d’Ostiches ! Cette âme, ce fighting-spirit et cette bande de copains… C’est important de perpétuer ça, bien avant de quelconques résultats sportifs", s’exclame "Cis". "Si j’ai un souhait ? Qu’il garde ses bases solides avant de penser à monter en D2 même si ce serait juste formidable. Mais j’imagine que ça coûte plus d’argent et il ne faudrait pas non plus se brûler les ailes, précise, à son tour,"Geof"dont le départ allégera, dit-on, sacrément la masse salariale... Vous rigolez ou quoi ? J’ai plus perdu d’argent qu’autre chose avec les buvettes qu’on fait chaque semaine !"
Une page se tourne pour les deux qui continueront le football mais à un autre rythme. Il sera un peu moins élevé pour l’arrière gauche, beaucoup moins élevé pour le milieu récupérateur. "J’ai longtemps hésité pour la suite… J’ai reçu une dizaine de propositions de clubs, ce qui signifie que je ne suis pas si mauvais que ça: Neufvilles, Ere, Hensies… Mais je ne voulais pas devoir effectuer de trop longs déplacements. Est venue l’idée d’aller aider l’équipe B du club en P3, ce qui me plaît, car je pourrais le prendre un peu plus cool en ne sacrifiant plus forcément les vacances", note François. "Pour moi, ce sera la réserve d’Ellezelles, sourit Geoffrey. J’y retrouverai mes trois frères avec qui j’avais déjà joué à Ostiches quand j’avais 16 ans. J’ai envie de passer du bon temps avec eux, en famille, sans arrêter le foot, mais en se passant des entraînements et en se contentant uniquement des matches."
Quant à cette saison-ci qu’ils ont entamée, et bien entamée, avant de disparaître de la circulation: "Je n’ai plus joué depuis la fin octobre à cause des blessures. Je continue à jouer le rôle de capi en écoutant les équipiers et en leur remontant le moral s’il le faut", dit François. "Je sens que le corps dit stop: le dos, la cheville, le genou… Les blessures à répétition ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, regrette Geoffrey. Mon dernier match en D3 remonte à Tertre début décembre. J’aurais aimé finir autrement mais c’est la vie ! Puis, je me dis que j’ai vécu de si bons moments. Je préfère rester là-dessus."