Profession du fils: pilote de course pour Lamborghini
Luc Moulin ne le cache pas: "On a toujours peur quand Baptiste prend le volant."
Publié le 08-03-2023 à 18h29 - Mis à jour le 08-03-2023 à 18h30
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Même s’il est effectué avec maîtrise et brio, le métier de pilote reste des plus dangereux. Alors, quand sa progéniture décide de se lancer dans cette voie, il y a toujours un moment de stress. "On n’a pas eu peur qu’au début de sa carrière. On a encore peur à chaque course", reconnaît Luc Moulin. Présent dans les paddocks lors de chaque sortie, avec sa femme Marianne, le papa a des rituels bien précis. "Avant le départ, je m’isole dans un coin et je fais les 100 pas. S’il y a un mur, cela arrive que je tapote dedans, sourit l’intéressé. Le départ reste le moment le plus impressionnant. Après, je viens voir la course sur les écrans de l’équipe. Jamais sur la piste. J’ai besoin de tout voir car chaque dépassement est un moment stressant. On ressent toujours de la pression." D’autant que les parents ont déjà vécu une expérience très choquante. "Il y a deux ans, Baptiste a connu un gros crash lors des essais libres à Spa. Il est sorti de piste en haut du Raidillon et a percuté le mur. Nous n’étions pas présents ce jour-là. Cela a été la panique quand il nous a appelés pour nous prévenir. Heureusement, si la voiture était entièrement détruite, lui n’avait rien du tout. "
"La larme à l’œil à chaque fois"
Heureusement, ces moments difficiles à vivre sont largement compensés par d’autres biens meilleurs. Comme les magnifiques résultats engendrés par Baptiste. "Je suis toujours très fier de lui. Je ne cache pas que j’ai les larmes aux yeux à chaque fois qu’il monte sur un podium. Comme il court pour Lamborghini, on n’a pas le droit à la Brabançonne . Mais on va dire que l’hymne italien est devenu le deuxième hymne national à la maison. "
Dans le futur, les Montrœulois espèrent entendre encore souvent le Fratelli d’Italia résonner sur les circuits. "Quand le patron d’un karting en Crête nous a dit que Baptiste avait l’étoffe d’un champion, on a décidé en famille de lui donner toutes les chances de réussir. On croit fermement en lui et on est prêt à faire les sacrifices (NDLR: surtout financiers) p our lui donner toutes les possibilités d’y arriver." Si le Montrœulois décroche un jour le contrat de pilote d’usine, la réussite sera donc familiale.