Trois pelés tournaisiens et un tondu athois
Café-crème, le Taureau de Lescheret et Lecerf de Wodecq, idole de jeunesse, sauter un relais, coucou le revoilou: entre rumeurs et réalité, ça se discute !
Publié le 04-03-2023 à 06h00
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Parfois perdus au milieu d’infos qui nous semblent plus importantes, certains faits de la vie sportive passent trop inaperçus. Marrants ou pas, légers ou pas, sérieux ou pas, ils ont attiré l’attention. Voici une semaine de sport revisitée, de samedi dernier à ce vendredi.
1. Samedi Quand le club de foot d’une ville comme Tournai affronte le club de la voisine athoise, ça donne un flop – n’ayons pas peur des mots ! – en termes d’assistance. Trois pelés et un tondu – on ne dira pas qui sont les pelés et qui est le tondu ! –, la douzaine de membres du kop visiteur, les six policiers et les deux stewards scrutant l’entrée du terrain compris. Tristesse ! Heureusement que le café à la pause était chaud et la crème de la tarte onctueuse, c’était déjà ça de pris.
2. Dimanche Incroyable deuxième du Nieuwsblad la veille et septième de Kuurne ce dimanche, Arnaud De Lie est une aubaine pour le cyclisme wallon au lendemain de la fin de carrière de Philippe Gilbert. Le gamin de la province du Luxembourg impressionne et mérite qu’on le qualifie de pépite. Et si, dans notre région, on en avait une aussi… William Lecerf Junior a grandi dans nos collines avant de s’en aller vivre sous les cieux arlonais et est devenu cette semaine le coureur en vue au Tour du Rwanda. Leader du général pendant plusieurs jours, le coureur de 20 ans n’a pas fait regretter à Patrick Lefevere d’avoir fait appel à lui en renfort des pros, lui qui évolue en théorie avec l’équipe de développement de la Soudal-Quick-Step. Une sorte de stagiaire qui passe maître ! Avec De Lie, l’Ardenne a le Taureau de Lescheret ; et avec William, la Wallonie picarde a Lecerf de Wodecq !
3. Lundi En parlant de Wodecq et de vélo, triste nouvelle: le Triptyque des Monts et Châteaux va passer son tour ! Déjà ramenée à une course d’un jour, l’épreuve frasnoise annulera sa tournée 2023, faute de "moyens humains suffisants." C’est à espérer que la course à étapes révélatrice des futurs cracks – Tom Pidcock en est un des derniers exemples ! – ne saute qu’un relais, et non définitivement du peloton des organisations !
4. Mardi Alors, on ne sait pas trop comment il arrive à s’y prendre mais à chaque fois, on ne voit que lui ! Dès qu’il y a une course cycliste en Wallonie télévisée, il a l’art de montrer sa tête. Qui c’est qu’on avait vu sur les images en haut de la citadelle de Namur lors du dernier Grand Prix de Wallonie ? Qui c’est qu’on a vu ce mardi sur les images de l’arrivée du Grand Prix Samyn, juste aux côtés du vainqueur Milan Menten encore essoufflé par son sprint ? Alors que son Circuit Franco-Belge peine à se trouver une place dans le calendrier UCI – nouveau changement cette année, ce sera le 28 juin, on vous le rappelle ! –, Louis Cousaert, lui, a tout l’art du placement pour faire coucou à l’écran.
5. Mercredi Avec le décès de Just Fontaine, c’est une page de l’histoire du foot qui se tourne. Le Français reste le joueur ayant inscrit le plus de buts en une seule édition de la Coupe du monde: treize ! C’était en 58 en Suède pour une performance qui a marqué toute une génération de passionnés de ballon rond qui a fait de Justo son idole. Une idole parmi d’autres ! Une idole célèbre parmi d’autres tout aussi célèbres, plus célèbres mais aussi moins célèbres voire anonymes. La disparition de Fontaine nous provoque moins d’émotions que celle de David Coqueriaux, parti trop tôt, à 50 ans. Car David était notre idole quand on était gamin et quand on faisait de l’équipe de P3 de Maubray, notre premier club, le point d’orgue d’une carrière de footeux. David, c’était l’enfant du pays, un enfant terrible, un Monberlot pur JUS – les connaisseurs comprendront –, un attaquant né, un buteur rusé, un renard des surfaces, un vrai numéro 9 qu’il portait fièrement dans le dos. Un gars bien, un chouette type qui aimait le jaune et le bleu, qui nous a donné envie d’aimer ces mêmes couleurs. C’est ça, la raison d’être d’une vraie idole, c’est Just, non ? Et David en était une à nos yeux.
6. Jeudi On ne tenait plus ! Devant notre PC, comme un gamin devant son cadeau de Noël: impatient ! À 11 h, notre session d’achat de billets pour les JO 2024 s’ouvrait enfin. C’est l’heure, on y va ! On tape fort, les Jeux à Paris, ce n’est pas tous les jours: Stade de France, athlétisme, dernière session, celle avec les finales des relais – Camille Laus, bien sûr ! – pour un salto arrière de notre chaise: hors de prix ; renversant ! On prend une autre session, moins attrayante, mais toujours très cher: 200 € ! En sachant qu’on ne peut valider un panier de tickets que si l’on se montre intéressé par trois sessions différentes. Du basket et du hand à Lille: mazette, le délire ! Quitte à se faire plaisir, autant aller à Tahiti pour le surf, alors !
7. Vendredi Après une nuit de sommeil, on a été raisonnable: qualifications des épreuves de tirs délocalisés à Châteauroux, premier tour de lutte gréco-romaine au Champ de Mars et phase de repêchage du trampoline à Bercy ; 144 € pour deux personnes. Du pur bonheur !