Brunehaut ne veut pas perdre la tête
L’heure sera à la remise des compteurs à zéro en N3C avec seulement deux rencontres à jouer, dont le duel au sommet entre Brunehaut, le leader, et les Eagles Brussels, deuxièmes classés, qui avaient gagné le match aller.
Publié le 02-03-2023 à 19h57 - Mis à jour le 02-03-2023 à 19h58
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Elles sont quatre, les formations à avoir disputé 17 matches dans la série C de la N3 alors que les huit autres ont toutes le bon compte, avec 18 sorties au compteur. On profitera de ce vendredi afin de remettre tout le monde à égalité. Si on sera attentif à la venue de Fun Anderlecht chez les Olympic Boys frasnois, on aura le regard tourné vers le duel au sommet de la division, le leader se rendant chez son dauphin. Le MFC Brunehaut qui va chez les Eagles Brussels, c’est l’occasion pour le premier cité de prendre sa revanche sur un duel aller perdu 3-4 ainsi que creuser un écart de cinq unités et pour les seconds d’infliger la deuxième défaite au favori, tout en lui chipant sa première place, ce qui constituera un avantage en vue des play-off menant à la N2, le premier classé étant exempt de premier tour ! Justin Himpe et ses équipiers ne veulent pas de ce dernier scénario. Pour eux, il est simplement hors de question de laisser filer le leadership.
Justin, le voilà le match tant attendu ! Les Eagles, ça ne peut pas devenir un mauvais souvenir une seconde fois de suite…
Non car ça remettrait sérieusement notre première place en question et ça, à l’approche des play-off, on ne le veut pas. On a une avance de deux points, on doit tout faire pour le faire grimper à cinq, à quatre journées de la fin.
Il faudra être meilleur qu’à l’aller perdu chez vous…
J’étais absent ce jour-là pour suspension. J’avais pris ma troisième jaune une semaine plus tôt à Cuesmes, à la dernière minute. Râlant !
Pour expliquer la défaite, on se souvient que votre staff avait souligné le fait que vous aviez justement manqué à l’équipe…
Mais je ne pense pas que ce soit une explication. On a un effectif complet. S’il y a un absent, il y en a d’autres pour prendre le relais. Hormis David Morant dans le but qui sauve toujours les meubles, personne n’est indispensable. Le coach fait d’ailleurs allégrement tourner, en sachant qu’on est des joueurs de qualités équivalentes. C’est juste qu’à aller, les Eagles avaient réussi à contrer notre jeu en se basant sur leur pivot, qu’on devra cette fois-ci cadenasser en fermant l’axe. Et ils avaient pu compter sur leur gardien dans un excellent jour.
Y a-t-il une pression particulière avant d’aborder ce match ?
Non, aucune ! On veut juste bien terminer la phase classique en étant champion, puis en assurant la montée via les play-off.
Être champion et ne pas être assuré de monter automatiquement, ça vous inspire quoi ?
C’est hallucinant ! Il n’y a que dans le futsal belge qu’on voit ça. La régularité n’est pas récompensée et c’est bien dommage. On devra d’ailleurs se méfier de ces play-off car on pourrait y rencontrer de belles équipes issues des autres séries. En Coupe de Belgique, on a par exemple éliminé difficilement Waregem qui était pourtant avant-dernier de sa série mais qui mettait de l’intensité dans son jeu. Rien ne sera simple ! Une fois en play-off, il faudra tout donner.
Sur un plan collectif, la saison est bien partie pour être réussie ; mais qu’en est-il à un titre plus personnel ?
C’est ma première saison en futsal ! L’an passé, je n’avais joué que deux matches. C’est fort différent du foot en plaine mais ça me plaît beaucoup.
Pourquoi avoir sauté le pas ?
Par plaisir d’abord ! Ensuite, je souhaitais compléter mes deux entraînements de foot. Depuis que je suis descendu en provinciales (NDLR: il joue en P1 au RC Lauwe après une formation à Bruges et à Mouscron), je me sentais parfois un peu trop inactif. Avec le futsal, j’ajoute un entraînement le lundi et le match le vendredi.
On dit que tout est si différent dans le futsal…
C’est un autre sport mais avec Fred Duponcheel en tant que coach, on apprend beaucoup. Les bases d’abord, les aspects tactiques ensuite. Pas mal de joueurs en sont à leur première saison de salle comme moi. On n’avait pas l’objectif de monter à la base. Le Top 5 semblait déjà bien. Mais le fait d’avoir un groupe soudé nous a permis de voir plus haut.
Qu’apportez-vous à ce groupe ?
Ma vitesse et ma percussion. Mon pied gauche, ma frappe sèche et lourde. J’essaie d’être le plus utile possible en donnant le maximum.
Sans appréhension par rapport aux blessures, on sait que vous n’avez pas été épargné durant votre carrière ?
À 26 ans, je connais mieux mon corps et je sais quand je dois me freiner. Je me suis fait deux fois les croisés, le genre de truc que je veux désormais éviter. Au début, car la salle est plus traumatisante, il y avait un peu d’appréhension, mais c’est du passé. Là, je me donne sans compter !