D2 ACFF: A la Real, Cyprien Herment attend patiemment dans l'ombre
Face à Solières, le second gardien de la Real a connu un match frustrant. Recevra-t-il une nouvelle chance dimanche ?
Publié le 24-02-2023 à 18h00
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Lucas Alexandre étant touché à l’épaule, Cyprien Herment a pu défendre les cages de la Real samedi dernier contre Solières (0-3). Le numéro 1 étant toujours blessé, le second recevra-t-il une nouvelle chance ce samedi ? Il se tient prêt en tout cas.
Cyprien, si on vous dit "Solières", est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?
(Rires). Un peu les deux en fait. Je les aime bien parce que mes deux seuls matchs de la saison, c’est face à eux. Mais c’est une mauvaise chose parce qu’on s’est incliné deux fois… Cela aurait pu mieux se passer !
On imagine votre frustration la semaine dernière avec trois buts encaissés alors que vous avez eu peu de boulot.
Ce fut compliqué car l’adversaire était abordable. Mais on se troue. Si je dois parler de moi, je dirai qu’on ne peut pas me reprocher grand-chose. Je fais mon autocritique après chaque match et je ne pouvais rien sur les buts. En dehors de cela, je n’ai pas eu beaucoup de travail car l’équipe était bien en place. On maîtrisait la possession durant les vingt premières minutes. Mais on encaisse trois fois sur des détails. Le premier but tombe sur un contre, le deuxième vient d’une erreur technique alors que le troisième est la faute à pas de chance… Le sort s’est un peu acharné sur nous. Mais on n’a pas d’autres choix que de se remettre au travail pour éviter de reproduire ces erreurs.
En tant que deuxième gardien, on doit profiter de chaque opportunité pour se montrer. Mais c’est compliqué dans un match comme celui contre Solières.
Je ne pense pas que c’est sur le match en lui-même que je dois prouver. Surtout un comme celui-là. C’est en semaine que je dois montrer aux coachs qu’ils peuvent compter sur moi. Je n’ai pas peur de l’analyse du staff par rapport à ma prestation. Car je n’ai rien à me reprocher contre Solières.
La semaine passée, dans nos colonnes, votre coach, Jérémy Cutaia, a loué votre mentalité. Plaisant non ?
Je l’ai remercié de ce qu’il a dit. À l’entraînement, on s’entend bien entre les quatre gardiens. Je suis le plus vieux mais j’accepte que Lucas (Alexandre) soit le numéro 1. Il est au-dessus pour l’instant, je le reconnais. Il est bien en place et joue bien. Le but d’un club, cela reste de tirer tout le monde vers le haut. Cela passe par la compétitivité. Je ne ferai jamais de coups bas au premier gardien. Je l’aide mais je bosse aussi à fond de mon côté. Pour montrer à Lucas que je suis prêt à prendre sa place.
Vous avez effectué un choix important en quittant le noyau P2 pour la D2. Avez-vous des regrets ?
Ce ne fut pas un choix facile car j’ai toujours aimé cette P2 qui est relevée et physique. Mais quand on m’a proposé de pouvoir jouer ma chance en D2, je n’ai pas hésité une seconde. C’était une occasion en or. J’ai joué. J’ai un peu perdu parce que je suis finalement 2e portier. Mais je me suis engagé pour la saison entière et je continue à travailler à fond. En attendant, je prends du temps de jeu soit en P2, soit en réserve. C’est important pour garder des repères. Et je ne prends jamais cela comme une punition car je connais bien ce groupe de P2.
Que vous apporte Jérémy Cutaia ?
Il est très professionnel dans son approche. Il a une autre vision du rôle de portier par rapport à ce que j’ai connu par le passé. Il nous fixe beaucoup d’objectifs pour progresser. Par exemple, la semaine précédent Solières, on a beaucoup bossé le jeu au pied qui reste mon point faible. Je l’ai ressenti durant le match. Je n’ai jamais paniqué.
Lucas Alexandre sera encore absent ce week-end, une nouvelle chance pour vous ?
On n’en a pas encore discuté avec les coachs. Je me tiens prêt. Guillaume Biévez aussi. On verra qui sera dans les cages.
Plus généralement, comment expliquez-vous l’irrégularité de la Real cette saison ?
Une chose est sûre: il y a beaucoup de qualités dans le groupe. Mais il y a aussi beaucoup de caractères et on constate que ce n’est pas toujours facile de gérer les phases. Quand on est dans le bon, on va vite dans le très positif. Mais c’est l’inverse quand on part dans le négatif. Il suffit parfois d’une défaite, méritée ou non… Les coachs ont bien compris cette particularité. Ils savent nous laisser parfois des pauses plus grandes quand on est dans le dur. Afin que le groupe oublie le négatif et se recentre sur le foot.
La victoire est-elle obligatoire contre Waremme ?
Elle est en tout cas nécessaire pour se mettre au plus vite à l’abri. On doit éviter de relancer une équipe qui est derrière nous. On doit tous tirer dans ce sens. De ce que j’ai vu en semaine, cela devrait aller.