Chaud devant, les jeunes Athois arrivent ! - La saison de la réflexion pour "Capi"
Passé maître dans la formation des jeunes, le Pays Vert récolte les fruits de ses innombrables efforts ! Au lendemain du nul face à Saint-Symphorien et à la veille du derby à Tournai, l’effectif d’Ath s’est rajeuni.
Publié le 22-02-2023 à 22h08 - Mis à jour le 22-02-2023 à 22h09
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Depuis un grand nombre d’années, on connaît la recette qui se veut gagnante dans les rangs du Pays Vert: du local et de la continuité ! Le club athois s’active à bosser avec des joueurs du coin qui font quasiment vœu de fidélité. On ne va pas vous dresser la liste complète des éléments de l’effectif actuel qui étaient déjà là lorsque le Pays Vert avait toujours son équipe fanion évoluant en divisions provinciales. Citons juste pêle-mêle les Dubois, Leleux, Eckhaut, Fiévez, Vallera, Hospied et autre Vandeville, qui a resigné. Des fidèles parmi les fidèles qui "prennent de l’âge", comme le disait si bien, la semaine passée, l’un d’entre eux, l’infatigable Sven Leleux qui galope toujours dans l’entrejeu. Toutefois, les corps sont plus souvent meurtris. Les chocs et efforts, ils les encaissent moins facilement ; logique !
Dimanche passé, c’était particulièrement le cas pour accueillir Saint-Symphorien. De sorte que bon nombre d’observateurs ne donnaient pas cher de la peau d’Athois qui, en outre, sortaient d’une défaite à Schaerbeek. Mais sans plusieurs de ses cadres, l’effectif de David Bourlard a su prouver qu’il avait bel et bien de la réserve.
Une réserve puisée dans le vivier des jeunes, autre socle du CS ! Car le Pays Vert, ce sont des équipes d’âge qui cartonnent à tous les niveaux. Une formation de qualité qui porte clairement ses fruits et permet d’avoir à disposition de jeunes joueurs, âgés entre 17 et 20 ans, qui sont susceptibles de venir renforcer le noyau de la D3 quand celui-ci rencontre des soucis de nombre. C’est ce qui est donc arrivé dimanche dernier contre les Symphorinois avec, notamment, la surprise du chef nommée Smajo Selman, titularisé pour l’occasion. Les dauphins de Mons ont dû se contenter d’un partage vierge car ils sont tombés sur un adversaire qui a montré les crocs malgré son rajeunissement. Sur la feuille, il y avait sept joueurs nés dans les années 2000. Si Isen Leleu et Zakarya El Araïchi ont été formés ailleurs, les Bonnier, Selman, Dutilleul, Paternotte et Mundine sont du made in Ath. Qui sont ces joueurs qui ont permis au Pays Vert de remettre le cap sur un résultat positif avant de s’en aller défier le voisin tournaisien ? On y répond avec l’aide de François Dubois, le "capi" du CS.
Bonnier, l’exemple à suivre
Cela fait plusieurs saisons que l’on voit le défenseur central entrer en ligne de compte afin de composer l’axe athois. Pas le plus athlétique mais pas le moins malin, loin de là ! À 21 ans, Melvin est un exemple à suivre car, pas le plus doué en équipes de jeunes, il a su percer grâce à son travail et son abnégation. "Notre force tranquille ! Ses prestations sont excellentes car régulières. Maintenant, ce qui lui faudrait, c’est de prendre du galon en parlant un peu plus. Mais chaque chose en son temps, il reste jeune." Et il a resigné pour une saison !
Mundine, le joyau à polir
À 18 ans, le chouchou du CS est une arme redoutable sur le plan offensif. L’ailier est déroutant, quasi insaisissable. Il a tout du bon joueur: technique, vitesse, rudesse dans les duels ! En outre, il ne se laisse jamais impressionner… Séraphin est un joyau à encore polir avec minutie. "Le garçon le plus doué avec qui j’ai pu jouer ! Il est en outre déjà très mature et a une mentalité exemplaire. Un vrai gagnant, ce qui peut parfois lui jouer des tours. Il mouille le maillot, un top joueur ! Un potentiel juste hors norme qu’il ne faut pas cramer, ce que David arrive à très bien faire."
Paternotte, le mystère
Coucou, le revoilou ! Une formation effectuée en partie au Club de Bruges et un retour à Ath en fanfare sous l’ère Milone avaient fait de Quentin le futur crack du stade des Géants. Mais cette saison, celui dont on a du mal à définir la vraie place – ailier, attaquant de pointe, numéro 10 ? – est plus coutumier de la P3 que de la D3. Mais il en était face à Saint-Symphorien, dimanche passé. Toujours un plaisir de le voir à l’œuvre ! "Un potentiel énorme. Capitaine en U17 à Charleroi, il a découvert que le foot des adultes est tout autre. Il est déçu de son temps de jeu, ce qui ne l’empêche pas de garder la bonne mentalité. Un battant, un chouette gars, un très bon attaquant à qui il ne manque qu’un ou deux buts pour se relancer."
Selman, la jolie découverte
Régulièrement repris chez les A par David Bourlard, Smajo a été la surprise du chef face au Rapid. Cette titularisation en appelle d’autres, c’est une certitude pour le médian âgé de 19 ans. "Quand il y a eu la fusion, Smajo était un gamin de 1,20 mètre. Se dire qu’il est désormais dans le groupe A, c’est juste dingue ! Oh, la claque ! Lui aussi, c’est un battant. S’il a pu percer, c’est qu’il a bossé. Il peut jouer en six ou en huit ; il se battra toujours pour ses couleurs."
Dutilleul, le bel avenir
Il n’est pas monté dimanche, mais était présent sur le banc. 18 ans pour Alexandre, le futur grand ? "Il s’entraîne avec le groupe depuis le début de saison. Un gamin à l’écoute qui se doit d’encore prendre du coffre à sa place de défenseur axial. Mais il est à l’écoute et est promis à un très bel avenir s’il continue."
On le croyait encore blessé mais non, François Dubois est apte à jouer sauf que l’envie n’y est pas toujours. "Le foot national, c’est un peu fini pour moi ! La preuve: ici, je suis en Suisse à skier ; je ne serai pas de retour pour assister au derby de samedi ; avant, ça m’aurait rendu malade ; là, ça ne me fait trop rien, confie le capitaine emblématique du CS. Déjà en fin de saison passée, j’avais hésité à repartir pour un an car le boulot à la banque s’accentuait. Finalement, j’ai bien repris, puis je me suis blessé aux ligaments extérieurs. J’ai été écarté des terrains durant cinq semaines et c’est là que je me suis rendu compte que le foot prenait du temps et demandé des sacrifices. Je suis rétabli et j’aurais pu reprendre en janvier mais j’ai préféré me poser pour réfléchir. Pas mal d’équipes de provinciales sont déjà venues aux nouvelles. Je verrai bien ce que j’aurai envie de faire."