Nicolas Delencre revient sur son premier Dakar: "Dès la ligne d'arrivée franchie,on pensait au suivant
En 2024, Nicolas Delencre quittera le Dakar " classic " pour la FIA sur un proto préparé par Pascal Mercier.
Publié le 19-01-2023 à 19h00
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Dans un Dakar rendu épique par les conditions climatiques, arriver au bout était déjà une grosse performance. Mais c’est l’exploit que Nicolas Delencre a réussi pour sa première participation à la plus grande course du monde. "C’était génial. L’aventure a vraiment répondu à mes attentes, même si c’était plus dangereux que je ne le pensais. En" classic ", ce n’est pas embourgeoisé comme je le pensais. En H3, c’était surdimensionné par apport à mon véhicule. Mes adversaires avaient des bolides bien plus puissants. C’est pourquoi le classement (NDLR: 53e) ne reflète pas vraiment le travail qui a été abattu sur place. Mais ce que je retiens avant tout, c’est la belle aventure humaine vécue avec toute l’équipe. On a beaucoup bossé sur ce Range P38 tous ensemble".
Avec Éric Vandormael, son copilote, le Tournaisien a formé "un bon duo ". Ce qui lui a permis de passer au-dessus des galères. Notamment quand son véhicule est parti en tonneaux sur une spéciale. " Heureusement, cela s’est passé la veille de la journée de repos. Mon équipe de mécaniciens a livré un boulot admirable pour la remettre à neuf. Cela aurait pu mettre fin à notre Dakar. Heureusement, cela s’est bien passé au final.
Mais ce n’est pas ma plus grande frayeur sur le parcours. Le deuxième jour, j’ai dû aller réparer une pièce sous la voiture. Puis l’eau a commencé à monter autour de moi. J’en avais jusqu’au torse. À ce moment-là, c’est l’instinct de survie qui parle ".
Faire grandir l’expérience
En Arabie Saoudite, le pilote a dû gérer plusieurs choses. Notamment la fatigue. "On dort peu chaque nuit pendant deux semaines. Mais tant qu’on est dans l’adrénaline, on ne le ressent pas forcément. C’est au retour que l’on choppe le contrecoup. Il a aussi fallu gérer les conditions climatiques difficiles. Il pleuvait presque tous les deux jours. Puis le parcours était bien plus compliqué aussi. De ce qu’on a entendu, le Dakar était plus dur de 50% par rapport à 2022".
Tout cela ajoute donc la satisfaction d’être arrivé au terme de l’aventure. Mais " d ès la ligne franchie, je pensais déjà à 2024, sourit Nicolas Delencre . Je reviendrai au Dakar mais plus sur le Classic. Je prendrai part à la catégorie FIA à bord d’un prototype SSV concocté par Pascal Mercier. On a désormais un an pour l’améliorer au maximum. C’est pour cela qu’on ira au Maroc en avril prochain.
Je suis certain que la course me plaira plus que le challenge de régularité où il y a du positif et du négatif. Puis, avec l’expérience de Pascal Mercier, on est certain d’avoir un véhicule très performant ".
Mais améliorer le bolide ne sera pas le seul travail de Nicolas et de ses acolytes, dont Xavier Dupont: "On va rejoindre à 100% le team Mercier Racing. On a tous adoré ce Dakar et on a tous envie d’y retourner encore et encore. Mais le but, c’est de ne plus devoir sortir trop d’argent de notre poche. On va lancer une structure complète où les gens pourront venir louer des véhicules déjà prêts pour prendre part au Dakar Classic. Il y en a déjà deux disponibles. En plus, on ajoute tout l’accompagnement sur place car on a tout le nécessaire. Deux camions, les mécaniciens… On veut vraiment développer cela".