Le Pays Vert manque-t-il de stabilité ?
Par rapport à une équipe comme Onhaye chez qui il s’est incliné le week-end passé, sans doute que oui. Blessures, suspensions et vacances n’aident pas toujours le staff athois à jouer la carte de la régularité…
Publié le 14-01-2023 à 10h30
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C’est une question qu’on s’est posé et qu’on a donc posée à David Bourlard une semaine après le revers enregistré lors du match de reprise de son Pays Vert: "Qu’est-ce qui a fait la différence samedi dernier entre Onhaye et Ath ?" Le coach des Paysverdiens nous a répondu en avançant deux éléments: le réalisme devant le but adverse et la régularité dans les compositions d’équipe.
On s’arrête d’abord sur le fondamental en foot: pour s’imposer, il faut marquer ! "Rien qu’en deuxième période à Onhaye, on s’est créé quatre très franches occasions, mais on ne les met pas alors qu’en face, une seule opportunité a suffi pour marquer. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises cette saison, notamment à Manage ou contre Mons, je préfère cent fois qu’on soit laid et efficace que beau et inefficace. Ce qui compte, ce sont les points engrangés ! Il n’y a pas encore de point attribué pour la beauté du jeu développé, commente David Bourlard qui, pour cette raison, n’a pas réussi à digérer le résultat négatif à Onhaye. Si toute défaite m’est toujours indigeste, celle-là passe encore moins bien par le fait qu’on a fait un bon match. Footballistiquement, on a rivalisé avec Onhaye, le deuxième, sur un terrain synthétique qu’il connaît par cœur et qui ne nous convient pas forcément. Même le staff adverse a dit qu’on avait offert un plus beau jeu."
« Trop de changements »
On pointe ensuite le fait que, depuis son arrivée à la tête de l’équipe fin septembre, David Bourlard n’a pas pu aligner deux fois de suite le même onze de départ. Blessures et suspensions sont très souvent venues jouer les trouble-fête, "comme les vacances", ajoute le coach athois. C’était le cas samedi dernier ! Manquaient ainsi à l’appel pour l’une de ses raisons les Dubois, Hospied, Eckhaut, Fiévez, Leleu et autre Mundine.
Ça faisait pas mal d’absents et le Pays Vert se privait de quatre titulaires qui avaient remporté la victoire face à Tertre avant la trêve hivernale. "Ce qui fait trop de changements, reconnaît David Bourlard qui fait la comparaison avec Onhaye. C’est la grande force de notre dernier adversaire: son équipe de base ne change quasiment jamais, ce qui apporte de la stabilité. Face à nous, il n’y avait que son latéral gauche habituel qui était absent. Cela fait aussi toute la différence ! Et constater qu’on est incapable depuis quasi le début de saison de coucher sur la feuille les onze mêmes noms d’une semaine à l’autre devra nous amener à une piste de réflexion en vue de la saison prochaine au niveau du recrutement et du partage des postes. Car, a contrario, on voit qu’à certaines places, on a une belle stabilité." On pense notamment au secteur défensif où le quatuor Nzuzi, Bonnier, Leleu et Di Sciacca a souvent pu être aligné de concert. "Mais oui, qu’est-ce que j’adorerais pouvoir aligner, comme peut le faire le staff d’Onhaye, quasiment la même équipe durant six ou sept semaines de suite !"
Vu les retours annoncés, on se doute qu’il y aura du changement face à Couvin dimanche. Hospied, Eckhaut, Leleu et Mundine rentrent dans le noyau. Fiévez est, lui, incertain. Complètent la sélection Charlo, Zimine, Leleux, Herbecq, Vallera, Romont, Bonnier, Di Sciacca, Nzuzi, Mangunza, Djité, Vandeville. Une réaction est attendue ! "On se doit de se reprendre à la maison. C’est important de le faire ! On va rebondir quand je vois la semaine d’entraînements produite par les garçons dans le froid, le vent, sous la pluie. Jeudi, j’avais 22 mecs prêts à tout donner. Je n’ai rien à leur reprocher mais il va falloir transposer cette mentalité en match face à un adversaire qui ne mérite pas sa quatorzième place, rien que pour sa récente victoire 2-0 face au leader symphorinois, sans ses renforts du mercato. Je ne veux pas que l’on se fasse surprendre. Je veux vite revivre les moments vécus au coup de sifflet des matches contre Tournai, Schaerbeek et Tertre où l’on se dit, une fois rentré chez soi, que c’est vachement bon d’aller au foot", conclut le coach du Pays Vert.