José Da Silva : "Le foot est un parfait défouloir"
Rencontre avec le nouvel entraîneur de l’Union avant un baptême du feu pas piqué des vers à Néchin ce week-end.
Publié le 12-01-2023 à 18h00
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La feuille de match face à la REAL B renseigne encore Géry Maquet en tant que T1 mais José Da Silva dirigera, ce dimanche, pour la première fois les Infants, ce sera une sacrée entrée en matière puisque le hasard du calendrier de la série lui "offre" le leader, histoire sans doute d’être directement mis dans le bain.
José Da Silva, une rapide présentation pour nos lecteurs qui vous découvrent…
Comme joueur, je suis passé par Loos Oliveaux (NDLR: on est près de Lille) et Hellemmes avec qui j’ai joué six tours de la Coupe de France. Je jouais au poste d’attaquant avant qu’une reprise un peu tardive après les vacances me fasse reculer en milieu de terrain car deux attaquants étaient arrivés au club. Et c’est même un entraîneur… belge – Théo De Smedt – qui l’a fait ! Ça ne s’invente pas ! Au niveau de ma carrière d’entraîneur, Genech, Lille Fives et Stella Lys avec une montée au sein de la deuxième régionale.
Vous avez un diplôme de préparateur physique et mental ainsi que la licence UEFA A… Vous êtes tombé dans la marmite depuis longtemps ?
À la base, je suis dessinateur industriel puis formateur. Actuellement, je donne cours à l’université de Lesquin. En réalité, le foot m’a sorti d’un environnement pas forcément évident dans les quartiers. Ça m’a servi de défouloir. Je suis toujours resté dedans.
Si vous deviez définir votre philosophie de foot ?
Elle se résume à cette phrase: ce n’est pas parce qu’il y a de l’enjeu qu’il faut oublier le jeu même si je dois bien admettre (NDLR: il rigole) que dans la situation de l’Union, on se focalisera plus sur l’enjeu… Ne pas se projeter trop rapidement, se focaliser sur l’actualité présente (NDLR: en envisageant match par match) car on peut faire trop vite les calculs. J’aime aussi une communication claire, directe et positive. Enfin, il est clair que renforcer un groupe passe par sa cohésion avant tout.
Voilà quelques semaines maintenant que vous suivez votre nouvelle équipe… Quel(s) constat(s) avez-vous déjà pu tirer ?
Elle me semble assez bonne malgré les résultats. Les défaites n’ont jamais été très larges sauf celle à Estaimbourg mais ce jour-là, le mental n’y était plus. Physiquement, ce n’est pas mal non plus tout comme l’engagement dont les gars font preuve. Si la situation est celle qu’on connaît, c’est également à cause d’un manque de qualités, d’où le sang neuf apporté. Il me faudra encore un peu de temps pour peaufiner les automatismes.
Vous étiez sur le banc contre la REAL B comme T2 avec une victoire à la clé. C’est bon signe…
C’est notre match référence ! On s’est montrés bien organisés avec déjà quelques-uns de nos renforts, mais on peut et on va faire mieux.
Surtout que l’Union a (re)trouvé son attaquant fétiche, Nelson Carvalho qui n’a pas attendu pour fêter son retour !
Il a des qualités hors pair c’est sûr ; Géry (Maquet) a bien fait de le recontacter… Mais vous allez voir que d’autres joueurs vont se montrer.
Huit points de retard sur le premier sauvé avec 14 matches à jouer, tout reste possible ?
Évidemment ! Avec les victoires à trois points, ça va vite. Je suis conscient de l’ampleur de la tâche mais confiant parce que tout le monde est très motivé à l’idée de se sauver et j’ai aussi eu des garanties avec les renforts. Le club fait le maximum. J’espère qu’on pourra créer la surprise, et pourquoi pas déjà ce week-end même si ce sera dur à Néchin !
Vous avez un avantage de déjà connaître la série…
J’ai déjà visionné une dizaine d’adversaires… En fait, j’avais postulé à Herseaux lorsque Julien Deconinck avait stoppé (NDLR: c’est Tony Szulda qui a pris la relève) puis à l’Union en juin. Géry me connaissait, il fallait sans doute que les choses se décantent un peu. C’est une série très costaude !
Qu’est-ce qui fera la différence pour le maintien ?
Au-delà de l’envie qui est primordiale, c’est la qualité technico-tactique qui va primer, ainsi que la cohésion. L’engagement physique ne manque pas chez tous nos adversaires.
Vous rejoignez la longue liste des joueurs et entraîneurs français qui viennent poser leurs pénates en Belgique. Qu’est-ce que notre pays a de si attirant ?
Je suis un passionné du jeu à l’anglaise. Si en France la formation est très bonne et les infrastructures extraordinaires, l’engagement se perd vite au fil des matches ; en Belgique, on laisse plus jouer, personne ne lâche rien sur un terrain pendant la totalité de la rencontre, le mental est au top ici… Chez vous, on a une vraie passion pour le football, cela se ressent beaucoup !