Août: la cruelle dernière ligne droite de Camille Laus avec les Cheetahs
Que retenir du mois d’août au niveau sportif ? Assurément, cet Euro munichois qui a failli sourire à la Tournaisienne toute proche d’une première médaille internationale.
Publié le 04-01-2023 à 06h00
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Pendant que Baptiste Moulin se sentait littéralement pousser des ailes sur le circuit de Spa où, le temps de 24 Heures, il tournait en boucle pour faire remonter l’équipage de sa Lomborghini de la seizième place occupée sur la grille à la quatrième en Silver Cup – et le Montrœullois finira juste hors du Top 20 au classement général ; sacré exploit ! –, Camille Laus accumulait aussi les tours. Sur la piste de Munich, trois semaines à peine après avoir fait le voyage américain pour prendre part à des Mondiaux usants.
Mais la Tournaisienne adore le répéter: "Quand on aime, on ne compte pas…" Son bilan à Eugene ? Une élimination lors des séries en individuel et sur le relais mixte, mais une belle sixième place en finale avec ses copines des Belgian Cheetahs, "alors que la quatrième était envisageable", pestait la perfectionniste Camille. Sur le tartan munichois, au milieu d’une concurrence logiquement moins relevée que sur le sol américain, le programme de notre spécialiste du 400 était plus léger que le menu avalé vingt jours plus tôt: l’individuel en plus du relais féminin, mais pas de mixte !
« Je m’en veux tellement »
Camille entamait son Euro en solo avec un premier objectif rempli: la qualification pour les demi-finales grâce à son chrono de 51.92 ! "C’est ce que je voulais, redescendre sous les 52 secondes… C’est prometteur pour la suite", se réjouissait l’athlète de 29 ans dont le record personnel de 51.49 remonte à 2018. Mais souvent en sport, un jour n’est jamais l’autre, et le lendemain, en demies, le chrono chutait sévèrement, passant au-delà des 54 secondes. "Comment ai-je pu être aussi mauvaise ?", se demandait alors Camille qui, à raison, préférait se projeter sur la suite et ses réelles chances de médaille avec le relais féminin. À l’aise en séries, les Cheetahs, avec leur capitaine Camille Laus à la conclusion, se hissaient sans trembler en finale. Une ultime course qui s’avérait cruelle pour notre régionale ! Propulsée par ses équipières en tête, elle résistait remarquablement durant 300 m au retour des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne et de la Pologne. Mais Bol, Yeargin et Kaczmarek, trois ovnis de la discipline, profitaient de la dernière ligne droite pour s’attribuer les médailles, laissant la breloque en chocolat à la Belgique. "Je suis dégoûtée pour l’équipe. Je m’en veux tant d’avoir perdu cette médaille internationale qu’on visait", s’effondrait Camille qui pourtant n’avait pas à s’en vouloir vu le record de Belgique explosé.
Quant au reste de l’actualité, une page se tournait à Bon-Secours où la famille Watteau quitte la gérance du club de tennis après six années de – très – bons et loyaux services ! La page s’est aussi tournée au Franco-Belge qui nous a fait le plaisir de retrouver son nom tout en faisant de Tournai sa ville départ et non plus d’arrivée. Pour toujours ? Oh que non, même si, en 2023, l’arrivée se fera en haut du Mont de l’Enclus ; excellente idée !