L’athlète du mois: à Rimini, Cédric Merchez a fait les choses en maxi
En tennis de table, le Tournaisien est allé chercher un deuxième titre consécutif de champion d’Europe.
Publié le 03-01-2023 à 06h00
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Il l’avait annoncé sans détour: "Je vais en Italie pour signer de grandes choses. Une place sur le podium sera donc le minimum !" Au tout début du mois de juillet, Cédric Merchez avait fait des championnats d’Europe un véritable objectif. Même s’il a parfois du mal à tenir sa langue – c’est pour ça qu’on l’aime depuis tant d’années –, "Pupuce" avait en tête de faire mieux que se contenter d’une simple médaille. Clairement, c’est le titre continental qu’il souhaitait aller chercher et ça pour la 2e fois de sa carrière. Car, en 2019, le pongiste tournaisien n’avait pas effectué le déplacement jusqu’à Budapest pour rien. Dans la capitale hongroise, il s’était déjà montré le plus costaud de sa catégorie d’âge, les 40-45 ans.
À Rimini, Pupuce a fait les choses en maxi. En bord de mer Adriatique, il a juste été intraitable ! Dans la Botte italienne, il a botté les fesses à tous les adversaires qui se présentaient face à lui. Jugez plutôt sa performance: sur les dix rencontres qu’il a dû jouer, il n’a pas lâché la moindre victoire ; mieux, il n’a laissé filer que deux petits sets ! Un double coup de moins bien qui n’a pas eu de conséquence sur le résultat final et sur sa première place sur le podium et qui ne s’est même pas produit au cours de la finale. "Je jouais un Polonais fortement soutenu par son clan de supporters. J’ai appris qu’influencé par ces derniers, il estimait que la victoire était dans la poche. Vous me connaissez, ça a complètement libéré la bête qui peut sommeiller en moi ! J’ai tout simplement livré mon meilleur match du tournoi. Je me sentais intouchable et injouable. Encore un peu, si je l’avais vraiment voulu, je lui mettais un triple 11-0 (NDLR: il gagnait 11-6, 11-4, 11-5). J’ai eu l’impression d’être remonté une vingtaine d’années en arrière, quand j’étais Top 10 belge et que je battais Vladimir Samsonov, le numéro 1 mondial de l’époque. Je suis tellement heureux d’avoir pu retrouver un tel niveau. C’est à croire que le poids des années n’a aucune emprise sur moi." C’est une certitude !