« C’était juste une question de confiance »
Si l’équipe avait suivi les traces de son capitaine tout au long du premier tour, elle ne serait pas loin de la tête, n’est-ce pas Quentin ?
Publié le 02-01-2023 à 06h00
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Quentin Piéraert vit une seconde saison quasiment parfaite chez les Sang et Or. À part une absence pour blessure à Saint-Symphorien, il a absolument tout joué à un niveau qui ne s’est jamais démenti. Il était l’interlocuteur idéal pour regarder dans le rétro à quelques jours de la reprise qui se fera ce prochain week-end.
Quel regard portez-vous sur la première partie de la saison de l’équipe ?
Je crois qu’on peut tirer un bilan plutôt positif avec les quatre ou cinq premiers matchs encourageants au cours desquels on a déployé du beau jeu tout en réussissant à aller chercher des points habituellement peu évidents à décrocher à Aische et Schaerbeek. S’en est suivi une période plus compliquée avec une série de défaites mais le plus important est d’avoir réussi à réagir. Il a fallu quelques victoires pour nous relancer. Avec le recul, dommage vraiment d’avoir connu ce creux parce qu’avec quelques points de plus, on aurait vraiment été idéalement placé.
Le bilan comptable vous satisfait-il ?
Je pense. On reste sur une belle série. Au niveau classement, je crois qu’on est un peu mieux que la saison passée. Les mois de janvier et février vont être importants. Dès samedi, les points vont être chers. À nous d’en grappiller un maximum, c’est ce qui nous permettra d’atteindre l’objectif avoué: le tour final !
On peut diviser le parcours actuel en deux: les huit premiers matchs puis les huit autres marqués par une invincibilité qui court toujours. En un mot: qu’est-ce qui a changé ?
La confiance tout simplement. Il fallait retrouver le chemin des buts. Dans les défaites, on a marqué très peur (NDLR: deux buts en quatre matchs pour neuf encaissés). Quand on ne marque pas, le doute n’est jamais très loin. On gamberge en se demandant comment on va pouvoir gagner un match sans réussir à scorer. Les beaux succès arrachés contre Onhaye et à Jodoigne ont fait découler la suite qu’on connaît. Le changement de système nous convient très bien également. À chaque poste, les joueurs correspondent au profil attendu. Ce passage à trois derrière nous a permis d’être plus percutant, de nous créer davantage d’occasions de but tout en étant plus solides défensivement.
Vous êtes en tête de la deuxième tranche avec des matchs contre Aische et Schaerbeek à domicile et des déplacements à Braine et Manage. Le coup est jouable, non ?
C’est sûr. Comme on le constate depuis le début de championnat, tout est possible. On va au-devant de quatre finales à jouer. Le plus important pour l’instant, c’est de se concentrer sur la reprise et la venue d’Aische. Un match à fois et on verra à la fin ce que ça donnera. On sait très bien que se projeter est très risqué. Le coach ne le fait d’ailleurs plus préférant fixer des objectifs à court terme.
De vice-capitaine à capitaine: ça change quelque chose pour vous ?
Ça fait plaisir évidemment. Quand on porte le brassard, ça signifie que le coach vous donne sa confiance, qu’il estime que vous êtes un bon relais entre lui et ses joueurs. J’essaie de remplir mon rôle le mieux possible dans les bons mais surtout moins bons moments, c’est là que votre rôle est important: il faut toujours regarder vers l’avant et retirer le positif, quelle que soit la situation.
Un seul match loupé, aucun carton jaune, le capitaine, c’est l’exemple à suivre !
Quand je suis sur un terrain, j’essaie d’apporter ce que je peux et de remplir les objectifs fixés par le coach. Au niveau des cartons, ça fait partie de mon style de jeu mais si un jour je dois en prendre un, je le prendrai ! Pour le reste, quelques matchs dans la période difficile ne m’ont pas spécialement satisfait à titre personnel.
Quel est votre plus grand regret par rapport à ce premier tour ?
Le match à Saint-Symphorien parce que le groupe avait vraiment tout en mains pour faire un résultat en menant 0-1. L'égalisation mais surtout le second but encaissé dans les arrêts de jeu ont fait très mal. Sans ce scénario catastrophe, peut-être n’aurait-on pas vécu la mauvaise série consécutive…
Tiens… Ce n’est pas le derby au Pays Vert qui hante votre esprit ?
Non parce qu’on ne méritait pas mieux. On n’a eu aucune occasion alors que le Pays Vert a su exploiter nos faiblesses en marquant au bon moment et a mérité de gagner.
Votre plus grande joie dans ce bouquet de matchs ?
La victoire à Aische qui joue chaque saison le top trois. On connaissait l’ampleur de la tâche mais le groupe a sorti un match très solide. Je ne suis pas là d’oublier la fête dans le bus au retour !
Objectif 2023 : le tour final ? Personne n’envisage autre chose.
On ne peut plus se louper. Pas question de revivre la fin de saison passée. Les derniers matchs et la belle série en cours prouvent que le groupe a les capacités pour y arriver même si parfois on réussit des choses difficiles en loupant le plus simple. C’est la preuve qu’il reste pas mal de choses à travailler.