A 17 ans, le Dottignien Nathan Delvaux rêve de devenir pro à Zulte-Waregem
Alors qu’il va seulement atteindre la majorité, le gardien de but s’entraîne déjà en U23 et de temps en temps avec les pros.
Publié le 29-12-2022 à 06h00
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Depuis la disparition de l’Excel Mouscron, ils sont moins nombreux les régionaux à pouvoir rêver d’une carrière professionnelle.
Parmi ces quelques privilégiés, arrivés là à force de travail, on retrouve Nathan Delvaux. À 17 ans, 18 en 2023, le Dottignien marche sur les traces de son papa, Jonathan, un dernier rempart bien connu dans notre région et désormais coach de foot et de futsal. "Et pourtant, il ne voulait pas que je devienne gardien, sourit Nathan. Il savait la pression qui repose sur ce poste. J’ai donc commencé le foot dans le jeu à Ath à cinq ans. Ça a duré une saison. Ensuite, lors d’un stage, j’ai pu me tester dans les cages. J’ai tout de suite préféré. À partir de là, je n’ai plus quitté les gants".
Anderlecht, un mauvais souvenir
Il faut dire que le footballeur défend ses cages avec brio. Et cela attire les regards. "À 8 ans, je suis parti deux saisons à Tubize. J’ai ensuite rejoint l’Excel Mouscron pendant un an. J’ai eu l’opportunité de signer à Anderlecht dans la foulée. Mais cela ne s’est pas super bien passé pour moi. Je m’y suis blessé gravement à la cheville. Je ne suis resté qu’une demi-saison avant de revenir à Mouscron. J’y ai terminé mon année U12 et celle d’U13".
« Avec les adultes, je progresse plus vite »
Malheureusement, la poisse vient frapper le dernier rempart. Sous forme d’une grave blessure. "Je m’étais fracturé la cheville au RSCA. Cela a été mal soigné et ça a créé une déformation osseuse. J’ai dû me faire opérer pour l’enlever. J’ai été éloigné des pelouses pendant dix mois. Je ne suis revenu qu’en fin des U14". Dans cette période difficile, Nathan n’a jamais lâché mentalement. Il en sera récompensé. "C’est en U15 que j’ai vraiment eu le déclic. J’étais bon dans mes cages. J’ai connu ma première sélection en équipe nationale. C’était vraiment une superbe année pour moi. C’est à ce moment que j’ai été repéré par Zulte-Waregem. Il leur manquait un gardien de mon âge. Ils m’ont proposé de les rejoindre. J’ai saisi l’opportunité de passer en Élite 1 car j’avais envie de poursuivre ma progression. J’ai trouvé un club de très bon niveau mais qui reste familial. C’est très pro et idéal dans mon parcours".
Présent depuis trois ans à l’ombre du stade Arc-en-Ciel, le Hurlu a eu le bonheur d’être intégré dans le noyau U23 cette saison. "Je sors d’une grosse saison en U18. Ils m’ont donc proposé de rejoindre le 2e noyau pro. Je m’entraîne avec eux mais je joue avec les U18. Toutefois, on doit toujours rester au taquet au cas où l’un des gardiens pros se blesse ou est suspendu. J’ai déjà eu la chance de défendre les cages en D2. Être dans le monde des adultes, cela me permet de progresser beaucoup plus vite".
« Le soutien de mes parents est très important »
Preuve que l’Esseve croit en lui, Nathan a déjà pu s’entraîner avec les pros à plusieurs reprises. Il profite notamment des conseils de l’ancien international, Sammy Bossut. "Il est vraiment très chouette. Il donne énormément de conseils. Comme il passe son diplôme pour devenir coach, il nous a déjà donné quelques séances. Il nous donne beaucoup de confiance. Car j’avoue qu’au début, j’étais perdu chez les pros. Au niveau du rythme, c’est tout autre chose. Mais j’ai réussi à m’adapter".
L’objectif désormais pour le keeper, c’est de rejoindre définitivement ce groupe. "Le premier objectif de ma longue liste, c’est forcément de signer pro à Zulte. Mais je sais qu’il me reste beaucoup de travail à fournir. Le club veut que je sois prêt dans deux ans. C’est que les responsables croient en moi et veulent me garder. Mais je ne dois pas brûler mes étapes. Je progresse bien mais je dois continuer à bosser".
Pour continuer à rêver et à grandir, l’adolescent peut compter sur le soutien sans faille de ses parents et de son école. "Papa est très juste avec moi. Il me dit quand c’est bon ou quand ça ne l’est pas. Il me donne ses conseils. Ma mère me soutient énormément aussi. Mes parents sont là à tous mes matchs. Ils me donnent l’envie de réussir. C’est important pour moi qu’ils soient présents pour me soutenir. Car ils connaissent mes objectifs. J’ai aussi la chance d’être bien suivi par l’École des Sports de Mouscron où je fais ma scolarité. Je rate souvent des cours à cause des entraînements. Mais le directeur (Olivier Croes) est très compréhensif ", conclut celui qui a continué à s’entraîner avec les U18. Histoire de ne pas connaître de trêve et de poursuivre sa progression.