Daniel Vandendaul tout proche du podium
L’ultime participation du Lessinois à Paris-Alsace s’est conclue par une nouvelle prestation de haut vol ponctuée par un Top 4.
Publié le 07-06-2022 à 06h00
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Il nous avait dit, la veille de son départ pour Marne-la-Vallée et le parc de Disneyland Paris, vouloir prendre du plaisir… Mission remplie: il en a pris! Il nous avait confié vouloir venir à bout de sa énième participation à Paris-Alsace… Là aussi, mission accomplie: il en est venu à bout, sans trop de surprise, vu son obstination! Il avait osé espérer un podium – "même si je ne connais pas la concurrence" – en guise de conclusion à sa relation d’amour qu’il a entretenue durant plusieurs décennies avec la plus grande compétition internationale de marche de fond… Il ne lui a manqué qu’une petite place, se classant quatrième!
Comme une horloge…
Mais Daniel Vandendaul ne fait pas réellement partie de ceux qui voient cette position comme la plus ingrate, la plus dure à accepter. Sa médaille en chocolat à l’issue des cinq jours de marche, le Lessinois la savoure pleinement! Tout au long de cette édition 2022, pour laquelle il avait choisi de s’aligner sur la Castèle, soit la distance de 230 km, Daniel a apprécié le moindre moment car il l’a promis, c’était bien sa dernière participation à Paris-Alsace. "Si je suis encore là à 68 ans, c’est que l’évolution de l’épreuve me le permet avec, désormais, le choix entre trois versions, de la plus longue distance à la plus courte: la Mythique avec ses plus de 400 km, la Vosgéenne et ses quelque 300 bornes mais aussi la Castèle présentant 230 km, rappelle Daniel.
S’il n’y avait pas eu cette dernière option, je ne serais pas reparti cette année après les deux ans de privation qu’on a connus suite au Covid. Mais là, je voulais finir en beauté, sur une distance, sans nuit complète à passer à marcher, qui me convient encore tout à fait."
Il l’a prouvé, de Paris à Kaysersberg, en étant abonné à la quatrième place en fin de chacune de ses journées dans les villes étapes Château-Thierry, Vitry-le-François et Epinal. La preuve, si besoin en est, que la machine Vandendaul tourne toujours comme une horloge, son expérience lui apportant de la régularité, tel un métronome: impressionnant!
«Une édition de rêve»
Impressionnant, comme le livre dédié à cette épreuve mythique qu’est Paris-Colmar – le nom originel! – que Daniel a refermé samedi en franchissant la ligne d’arrivée. "Voilà une page qui se tourne dans ma carrière sportive, signale-t-il. Je conclus par une belle quatrième place sur mon épreuve de cœur." Et les chiffres l’attestent. "J’en étais à ma… seizième participation. J’ai signé neuf fois un Top 10, dont trois Top 4." Le troisième, et donc le dernier, est venu s’inscrire sur le palmarès de notre marcheur régional au terme d’une très belle course. "On a eu une météo de rêve, celle que j’aime, avec de la bonne chaleur: 32 degrés de Paris à Kayserbergh, pour la traversée des Vosges. Une nouvelle fois, j’avais avec moi une équipe formidable qui a fait le maximum pour me soutenir. Un team heureux qui a participé à ce dernier bonheur que je me suis offert sur 230 km de bitume."
Parce qu’il le mérite et parce qu’il a des choses intéressantes à dire sur son sport et sur le sport d’une manière générale, on reviendra très vite sur la performance de Daniel.