Le Rœulx a eu raison d’aller en appel mais…
En battant Ransart dans le match rejoué, Le Rœulx a prouvé qu’il avait bien fait de ne pas se laisser faire mais a mis involontairement la P1 sens dessus dessous.
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Publié le 25-04-2022 à 06h00
Imprévisible foot provincial! Décidément, en Hainaut, il est écrit que rien ne se passe comme ailleurs… Samedi matin, on a cru qu’on allait se réveiller en se disant que ce qui avait été décidé la veille par le comité sportif n’avait pas existé, qu’il s’agissait d’une espèce de mirage dû au fait que l’on est en toute fin de saison, que les efforts ont été nombreux et qu’à bout de souffle, on cherche une oasis de repos. Mais non, on a eu beau se pincer, c’était confirmé: à deux journées de la fin du championnat, la P1 a été mise à l’arrêt! Comme ça, sans trop prévenir, on nous a par exemple privés d’un Belœil-Monceau qui pouvait tout aussi bien donner les lauriers aux visiteurs que relancer complètement la course au titre, selon le résultat enregistré de son côté par Molenbaix qui devait jouer en derby au Pays Blanc. Un club antoinien qui devait, comme beaucoup d’équipes du ventre mou, encore prendre des points pour se rassurer complètement. Soit un enjeu multiple, à tous les niveaux. C’est dire s’il y avait beaucoup d’attente autour de cette 29e journée qui n’a donc pas pu se disputer à la date prévue, celle de ce dimanche 24 avril.
La faute au jugement tardif dans l’affaire Le Rœulx-Ransart et de ce duel du 9 avril qui avait été interrompu par une panne d’éclairage et définitivement arrêté par l’arbitre qui n’aurait toutefois pas respecté les trente minutes académiques devant permettre au club local de réparer la panne. Dans un premier temps, Le Rœulx avait été sanctionné d’un forfait par le comité provincial. Encore en lice pour éviter la descente, le club avait décidé de ne pas se laisser faire, portant réclamation devant le comité sportif qui lui a dès lors donné raison vendredi passé. Rencontre à rejouer et donc à recaser avant de disputer les deux dernières journées de championnat pour préserver l’équité au niveau du suspense. Seule solution pour cela: suspendre l’avant-dernière journée prévue ce dimanche afin de ne faire jouer que le duel entre Le Rœulx et Ransart.
Ce qui a été fait avec un score sans appel de 6-1 en faveur du Rœulx qui se délectait d’avoir été au bout de sa démarche en justice. Du côté de Ransart, on était bien plus amer à l’issue des débats, le joueur-entraîneur Laurent Castellana fustigeant le règlement. "Il faut qu’on me l’explique car je ne comprends pas. De notre côté, nous alignons sur la feuille de match la même équipe que le 9 avril, suite au match reporté, et eux récupèrent leurs joueurs qui étaient suspendus et qu’ils ont pu être alignés ce dimanche. Ce n’est pas normal!"
Un premier point de règlement qui gêne alors qu’un deuxième, celui d’inverser les journées 29 et 30, n’est pas bien compris non plus par beaucoup d’entraîneurs qui estiment que la fin de saison est biaisée. À raison! Prenez Belœil qui s’était fait une joie d’accueillir ce dernier dimanche Monceau avant la fameuse histoire. C’était la venue du leader qu’on annonçait soutenu par deux bus de supporters en cas de titre décroché. Imaginez donc la recette! En recevant le même adversaire mais lors de la dernière journée, il y a un risque que ce duel n’ait plus aucun enjeu…