D1B: Les Hurlus veulent y croire avec leur appel
Privé de licence, l’Excel Mouscron ira se défendre face au C-Sar. La réponse tombera le 10 mai prochain.
Publié le 19-04-2022 à 20h44 - Mis à jour le 19-04-2022 à 20h45
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Mouscron ira-t-il en appel devant le C-Sar?C’est la question que les joueurs, les employés et les supporters hurlus se posaient ce lundi matin. Ils ont eu assez rapidement une réponse car en matinée, le club a confirmé qu’il jouerait leurs chances jusqu’au bout! Est-ce l’énergie du désespoir?Ou cela veut-il dire que la direction croit encore à un sauvetage miracle? Il faut dire qu’elle est habituée à ces secondes cessions. C’est la 7efois en huit ans que le club devra s’y résoudre. Si cela se faisait habituellement face à la CBAS, il y a du changement cette saison. C’est face au Centre Belge d’Arbitrage dans le secteur sportif qu’ils devront défendre leurs chances cette fois. Un dossier devra être remis d’ici la fin du mois. Une décision définitive tombera le 10 mai prochain.
Une piste pour un consortium privé-public
Pour rappel, les Hurlus se sont vus refuser leur licence pour le football professionnel le 13 avril dernier. C’était loin d’être une surprise car le matricule 216 est criblé de dettes. Les joueurs n’ont toujours pas reçu leurs salaires de mars, par exemple. La Commission avait également mis en avant des retards de paiements auprès de l’ONSS, du précompte professionnel, de divers clubs mais aussi de l’Union belge. La situation financière de l’institution laisse craindre le pire. Beaucoup redoutent que le déplacement à Waasland (défaite 2-0) soit le dernier match du matricule 216 chez les pros. Voire dans le monde du football tout simplement!
Pour éviter un tel scénario catastrophe, 13 ans après la première faillite, le matricule 216 a, à tout prix, besoin d’argent frais. On sait déjà que la solution ne viendra pas de Gérard Lopez. Le Luxembourgeois a accepté de vendre "son" club pour un euro symbolique si un investisseur capable d’assurer la continuité est trouvé.
Le fait que le REMaille en appel peut être vu comme un signal positif. Il y a quelques jours, Benjamin Seillier, le CEO, avait en effet déclaré: " Nous devons trouver un repreneur. Sinon, cela ne sert à rien de lancer la procédure ". C’est qu’il y a donc encore de l’espoir. Depuis le 13 avril dernier, des réunions se sont tenues pour trouver des solutions. Celle qui semble privilégiée pour l’instant, certainement la seule, mène à un partenariat entre le public (la Ville et l’IEG) et le privé. Pour la seconde partie, plusieurs sources évoquent une entreprise turque cotée en bourse. Reste à voir si les responsables ne seront pas rebutés par les dettes. Dans tous les cas, tout va s’accélérer dans les prochains jours car le temps presse.
Un espoir pour les salariés?
L’appel interjeté par le REMest en tout cas une dose d’espoir pour tous les employés. Tout d’abord sur le court terme. Car on voit mal Mouscron se présentait face au C-Sar sans être en ordre de paiement des salaires envers les employés, les joueurs et le staff. Et vu la saison réalisée, dans des conditions dantesques, c’est de l’argent pleinement mérité!
Mais aussi sur le moyen ou long terme car c’est une fenêtre vers un futur, que l’on souhaite meilleur, qui s’ouvre. Un futur qui devra obligatoirement se dessiner avec d’autres personnes à la tête du club. Sinon, on ne fera que remettre le problème de quelques mois…
Plus que jamais, l’Excel a besoin d’un projet basé sur ses valeurs, basé sur les joueurs formés au Futurosport (NDLR: Delavallée, Laloux et Nzau-Mavinga ont prouvé contre Waasland qu’ils pouvaient être des joueurs fiables), basé sur de bons encadrants comme Lepoint, Tainmont, Taravel, Chevalier et d’autres et basé sur un staff, en grande partie mouscronnois, qui a fait ses preuves cette saison.
Si une reprise se concrétise, croisons les doigts pour que les nouveaux propriétaires l’aient bien compris.