Un duel sang pour sang basket chez les Dupont - La draft, pour décoller au niveau régional?
L’opposition entre Estaimpuis et Kain C en P2 a été l’occasion de voir Mélanie Legrand jouer contre sa fille, Lalie Dupont.
Publié le 31-03-2022 à 06h00
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Le basket régional est un milieu où les mêmes noms de famille réapparaissent souvent. La passion semble se transmettre de manière quasiment héréditaire dans de nombreux foyers. Il est pour autant assez rare que deux générations d’une même famille aient l’occasion d’en découdre sur les parquets. C’est pourtant le privilège qu’ont pu vivre Mélanie Legrand et Lalie Dupont ce dimanche.
La mère, meneuse à Estaimpuis a pris le dessus sur sa prometteuse descendance qui évolue actuellement au TEF Kain. Un match que les deux joueuses attendaient avec un stress positif."J’espérais vivre ça un jour. C’était un super-bon moment à partager avec elle", se réjouissait Mélanie Legrand. Une maman qui n’a pas hésité à rester protectrice envers sa fille durant le match malgré le statut d’adversaire."J’ai discuté avec ma fille en l’encourageant. À la fin du match, je l’ai félicité car elle a bien géré la pression. Elle a fait un bon match et m’a surpris car elle a eu confiance en elle et ne s’est pas laissée submerger par le stress."
La gestion des émotions est un atout que ne devra pas renier Lalie si elle souhaite faire une carrière aussi brillante que celle de sa mère. Passée par Courtrai en D1, elle a fait les beaux jours du Tournai Mini lors de son mémorable séjour en élite nationale dans les années 2000. Ayant ensuite aidé le BB Brunehaut dans son ascension fulgurante, du haut de ses 42 printemps, elle fait désormais les beaux jours du BCJS Estaimpuis, leader invaincue en P2."J’ai des problèmes aux chevilles mais j’espère tenir encore une saison. Je ne veux plus forcément jouer les matchs en entier mais je me sens capable de rejouer encore en P1 avec des jeunes à épauler que ce soit à Estaimpuis ou ailleurs."En fonction du projet sportif offert par son club actuel, la vétérante des Sang et Or pourrait rejoindre ses filles au TEF Kain. En tout cas, sa propre situation n’est plus le seul facteur qui rentre en compte."En provinciale, l’aspect physique est moins exigeant, il y a aussi moins de déplacement et c’est mieux pour moi car maintenant, la priorité c’est de suivre mes gamines."
À commencer par Lalie, qui explose cette saison au TEF. Inscrite au départ en U16, l’ailière de 15 ans s’entraîne déjà avec les U19 mais aussi avec l’équipe première kainoise évoluant en R2."Ça me fait quatre entraînements par semaine. Pour les matchs, je me suis limitée à jouer en provinciale car une inscription en régionale m’aurait empêché d’affronter ma mère en P2",confie l’étudiante de l’athénée Jules Bara. Quant à savoir si elle aura un parcours comparable à celui de sa génitrice, elle l’espère! Mais elle reste consciente du chemin à parcourir."Ma mère est un exemple avec sa carrière et encore à son âge, elle joue super-bien. Elle m’inspire à jouer le plus haut possible."Les similitudes dans le jeu des deux membres de la famille Dupont sont des signes qui présagent le meilleur pour Lalie. Pourra-t-on bientôt dire "Telle mère, telle fille"?
Lalie Dupont est actuellement en phase de tests pour être sélectionnée dans le centre de formation régional AWBB dans la région namuroise. Après un premier tour, elle s’apprête cette semaine à passer une seconde fois en sélection. Un moment déterminant pour savoir si elle est prise au sein du centre dès la saison prochaine. Cela entraînerait forcément un fameux bouleversement dans sa vie mais la jeune Kainoise se sent prête."C’est mon objectif. Même si ça va être dur de partir loin de tout en semaine, si je suis prise, j’y vais. J’évoluerai alors dans une équipe AWBB où nous ferons des matchs amicaux là-bas et je peux rester avec mon équipe de Kain le week-end lorsque je rentrerai."
Un challenge qui ne fait pas peur à sa maman, Mélanie Legrand, première supportrice des exploits de ses enfants."J’espère pour elle que tout ira bien. Je suis toujours derrière elle. Elle m’écoute mais à 15 ans, il reste du travail. Elle est capable de belles choses mais si elle n’est pas sélectionnée, la vie continue."