Baptiste Moulin ne ressent pas de stress pour l'ouverture de la saison à Imola
À Imola, le Montroeulois va retrouver le volant de sa Lamborghini. Pour son retour en endurance, il veut prendre du plaisir.
Publié le 31-03-2022 à 06h00
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Il peut enfin ressortir sa combinaison, ses gants et son casque! Après cinq longs mois de trêve, Baptiste Moulin va retrouver le volant de sa Lamborghini. Ce sera sur le circuit d’Imola pour la première manche du GT World Challenge Europe endurance. Un retour dans une catégorie qu’il affectionne que le pilote aborde sans stress.
Baptiste, quel est votre sentiment à l’approche du début de saison?
Je suis impatient de monter dans la voiture et voir ce qu’elle vaut en qualifications. Normalement, on s’est bien préparés. Mais en avant-saison, on ne sait jamais vraiment analyser la concurrence. C’est un jeu de poker-menteur où chacun essaie de cacher les performances de sa voiture. On a donc hâte de savoir ce que l’on vaut par rapport aux autres.
Vous avez eu plusieurs journées de tests. Êtes-vous rassuré?
Je reste sur le même bolide: une Lamborghini Huracan GT3 Evo mais un autre modèle. Cela se ressemble fort mais il y a quelques différences. La voiture est un peu plus agressive ce qui est mieux dans les virages. Le volant est plus sensible ce qui me plaît. On a eu deux journées de test en France et deux à Barcelone. On en a une dernière à Imola. On a toujours réalisé de bons chronos. Pour l’instant, cela répond à mes attentes.
Comment abordez-vous cette 1recourse? En Italie, c’est toujours particulier quand on court chez Lamborghini.
Je ne me mets pas de pression même si c’est une course importante pour les marques italiennes. On voudra être plus rapide que les Ferrari (sourire). Il faut montrer que notre marque est mieux. Mais je n’ai pas vraiment d’objectif précis pour un classement final. On prend la course comme elle vient et on verra où l’on peut se situer selon notre résultat. On doit se jauger par rapport à la concurrence qui n’a jamais été aussi nombreuse. On sera 52 voitures sur la ligne de départ dont 18 en Silver Cup, ma catégorie. C’est beaucoup plus que lors de mon premier passage il y a deux ans.
Plus généralement, quel sera l’objectif pour la saison?
J’avoue que je n’y ai pas encore réfléchi. Je pense qu’on va essayer d’accrocher le plus de podiums que possible. De ce que j’ai vu, on est capables d’y arriver. Mais comme je l’ai dit, on est un peu dans l’inconnu. On connaît un peu les pilotes pour les avoir déjà affrontés sur d’autres courses. Mais il faut voir comment les teams vont se comporter.
Justement, vous, vous intégrez une nouvelle équipe. Comment cela se passe-t-il avec vos deux coéquipiers?
Je suis avec Luis Dörrbecker, un Mexicain. Il vit souvent à Forli avec moi quand les entraînements sont proches. On passe donc beaucoup de temps ensemble. On va aux sports, on mange… On s’entend donc déjà très bien. Il y a également un Autrichien, Marcus Paverud. Je le connaissais déjà un peu de la saison passée car il courait pour Honda. On n’a jamais eu de soucis dans les paddocks. Donc je ne vois pas pourquoi on ne s’entendrait pas.
Cela va être une saison spéciale pour vous avec ce retour en endurance.
Je suis heureux de revenir dans cette catégorie que je préfère. Je suis impatient de voir ce que je vaux encore même si je ne pense pas avoir perdu la main (rires). Lors des essais, on a réalisé de gros relais pour se remettre dans le bain. Les chronos étaient plutôt bons. Ce retour sur les courses plus longues change un peu la façon de piloter. Mais je ne me stresse absolument pas. On verra après le premier rendez-vous d’Imola. Ensuite, ce sera le Castelet en juin. Mais entre-temps, il pourrait y avoir une petite surprise.
Dans le calendrier, on imagine que vous avez déjà pointé Spa en fin juillet?
Cela va arriver très vite. On est déjà en train de bien préparer cela en cherchant le meilleur hôtel, le meilleur motor-home… C’est l’une des courses où on doit avoir le plus de confort parce que c’est la plus longue et la plus exigeante. Elle me tient forcément à cœur parce que je suis à la maison. Mais cela ne veut pas dire que je vais bâcler les autres.