JUDO| À soixante à Herstal pour défendre notre région
Le championnat francophone des jeunes se déroule ce week-end avec la participation massive des clubs de la Wallonie picarde.
Publié le 12-11-2021 à 06h00
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On n’ira pas jusqu’à vous affirmer que les championnats provinciaux des jeunes d’il y a quinze jours à Lessines, c’était "l’École des fans version tatamis" même si on n’en était pas très loin. Tout le monde n’aura pas gagné ce jour-là mais presque! Celui qui se présentait sur l’aire de combat était, vu la participation décevante, quasiment assuré de composter l’un des quatre tickets mis en jeu pour le championnat francophone et cela même sans remporter la moindre victoire! Car, sur les 42 catégories ouvertes, 33 ne présentaient pas plus de quatre concurrents.
L’affaire sera fort différente ce week-end de l’autre côté de la Belgique, à Herstal qui organise la compétition régionale, dernière étape avant de pouvoir se disputer le titre national lors des si attendus championnats de Belgique. Samedi et dimanche, la majorité des tableaux U15, U18 et U21 seront ainsi bien plus fournis en nombre de judokas puisque les cinq provinces wallonnes se retrouveront pour désigner les quatre athlètes francophones qui s’en iront se mesurer, au début du mois de décembre, aux quatre meilleurs néerlandophones.
Sur les tatamis liégeois, il faudra avoir l’œil vif pour suivre l’ensemble de nos jeunes régionaux, tant nos clubs ont occupé en masse le podium lessinois lors du provincial. Si tout le monde fait le voyage jusqu’à Herstal, la Wallonie picarde pourra compter sur la présence de 60 judokas que se répartissent de façon inéquitable les clubs tournaisiens du Top Niveau et du Kano, le Kanido Herseaux, Ath, Quevaucamps, Comines, Dottignies, Lessines et Brugelette.
«Pour préparer 2022»
C'est chez les Sucriers qu'on est parti prendre des nouvelles à la veille d'un championnat auquel vont prendre part trois Brugelettois. Leur président et coach Mario Di Loreto envisage les chances de chacun: "C'est difficile de faire des pronostics. Je suis déjà heureux de compter trois qualifiés vu les circonstances particulières liées à ce maudit virus qui a fortement perturbé les sports de combat. Tous les sportifs ont été privés d'entraînement mais aussi de compétition pour une longue période, certains automatismes devant être retrouvés, explique d'abord Mario avant d'envisager la compétition de ce week-end. On a Éloïse Boulvin qui est U15 première année. C'est une battante motivée qui a fini deuxième du provincial et pourrait réserver une surprise si elle arrive à dominer une émotivité à fleur de peau. On a Brice Moulin qui est un U15 deuxième année mais n'a pas pu acquérir l'expérience qu'une année normale aurait pu lui apporter. À Lessines, il est toutefois monté sur la seconde marche du podium, remportant trois combats par ippon. Il est capable de se qualifier pour le national. Enfin, notre U18 Julien-Camille est le plus expérimenté des trois. Il a déjà été qualifié pour un national, en 2019 à Anvers. Mais il faut s'attendre à tout avec lui: un jour, il bat le plus fort de la catégorie; un autre, il se fait sortir par le plus faible. À voir combat par combat."
Chez les adultes aussi!
Avec, pour le coach brugelettois, un sentiment qui est partagé avec d'autres dirigeants: la reprise des compétitions de judo depuis quelques semaines et l'organisation de ces différents championnats ne sont en rien un véritable indicateur du niveau réel de chaque jeune judoka! "Comme je l'ai signalé à mes athlètes, il faut prendre le provincial et ce régional comme une répétition générale en vue des prochains championnats de jeunes qui ont d'ores et déjà été programmés en début d'année 2022, en janvier et février. Si, par bonheur, j'ai l'un ou l'autre pour le championnat de Belgique de cette fin d'année, ce sera tout simplement du bonus. Ce n'est pas par manque d'ambition que je dis ça mais c'est juste le reflet de la réalité." Par rapport, une nouvelle fois, à un judo dont les stigmates laissés par la crise sanitaire sont bel et bien visibles.
Cela concerne les jeunes mais aussi les plus grands. Ce jeudi, à Herstal, se déroulait ainsi le championnat national des seniors. Un open de Belgique attendu, lui aussi, mais que des clubs ont dû délaisser, comme ça était le cas pour Brugelette. "On n'a pas su inscrire de participants, regrette Mario. Il faut dire que le Covid a laissé des traces au sein du club. Cette pandémie et le confinement qui en a résulté ont contraint nos judokas adultes à arrêter l'entraînement durant de très longs mois. À la reprise des activités, une dizaine d'entre eux n'est pas revenue au dojo. Fort heureusement, depuis quelques semaines, des anciens nous reviennent et pourront s'ils les désirent participer aux prochaines compétitions seniors."