UN AUTRE REGARD SUR L'ACTUALITE SPORTIVE| Pourquoi ces 28 465€ de différence?
Balles de tennis, chaos roubaisien, lésée Lizzie, covoiturage, promotion assurée: entre rumeurs et réalité, ça se discute!
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Publié le 09-10-2021 à 06h00
Parfois perdus au milieu d’infos qui nous semblent plus importantes, des faits de la vie sportive passent inaperçus… Marrants ou pas, légers ou pas, sérieux ou pas, anecdotiques ou pas, ils ont su attirer notre attention. Voici une semaine de sport revisitée en Wallonie picarde, de samedi dernier à ce vendredi.
1. Samedi Le bus étant resté au hangar faute de postulants à venir occuper ses sièges jusqu'à Lier, il n'y avait, comme attendu, pas le moindre supporter hurlu à la chaussée du Lisp pour soutenir l'Excel. Personne pour assister à une nouvelle prestation n'amenant pas le succès. La septième du genre! D'où deux questions. La première: «Mais où sont les points à l'issue du premier des quatre tours que compte le championnat de D1B?» Réponse très facile: chez les adversaires! La deuxième: «Mais où sont les sympathisants du club, eux qui se disent fort préoccupés par la santé sportive de leur Excel mais qui ne se préoccupent pas le moindre du monde à se déplacer pour le soutenir?» Réponse trop facile: ils s'en fichent! En creusant, il se dit qu'ils n'avaient pas envie d'envisager un second déplacement lors de ce week-end. La veille, ils étaient déjà de sortie footballistique. Non loin du Lierse, à 15 km à peine, à Malines! Ils étaient partis voir comment leurs homologues liégeois du Standard allaient s'y prendre pour faire comprendre à leur direction qu'ils ne voulaient plus de leur coach. Il paraît qu'ils sont rentrés la soute du car pleine de balles de tennis. Au prochain match, le Canonnier aura des airs de Wimbledon. Et il ne manquerait plus que l'Excel se prenne un 0-6.
2. Dimanche C'est donc cela, le vrai Enfer du Nord? Des bassins miniers du Nord-Pas-de-Calais voisin, on connaissait les gueules noires. Ces images de visages exténués de miniers marqués par les traces de charbon. De la reine des classiques qui relie Compiègne au vélodrome André-Pétrieux, on avait oublié ces gueules… brunâtres. Ces images de visages de cyclistes impossibles à reconnaître et recouverts de boue collante. L'œuvre de secteurs en pavés détrempés, rendus terriblement piégeux par le travail agricole de ce début d'automne. Cela faisait 20 ans que la gadoue n'avait plus été présente sur Paris-Roubaix qui avait fait de la poussière une habitude! À deux pas de chez nous, les chemins empruntés par le peloton étaient dans un état épouvantable. Entre flaques et ornières, on était souvent proche du chaos. Course d'un autre temps, si éloignée des standards actuels qui prônent la sécurité des coureurs. Mais à l'arrivée, en avez-vous entendu un seul crier à l'hérésie de l'organisateur? Aucun car les cyclistes ne sont pas des sportifs comme les autres. On était fier d'avoir parmi eux les Castrique, Jonas le dimanche et sa sœur Alana la veille.
3. Lundi Au lendemain de cette épopée cycliste au bout de laquelle Sonny Colbrelli a triomphé, la polémique enfle. Liée à une injustice manifeste et à un sentiment de tromperie. Cette année, l'Enfer du Nord n'avait pas été qu'une question d'hommes. Le paradis des cyclistes a aussi été proposé aux femmes pour la première fois de son histoire. Samedi, le succès de Lizzie Deignan n'a pas été moins beau que celui de l'Italien de la Barhain. Et pourtant, l'Anglaise a touché une prime de victoire 20 fois moins élevée que celle du Transalpin: 1 535€ contre 30 000. «Mais les filles n'ont roulé que 116 km contre 258 pour les garçons», a-t-on entendu. Et elles n'ont avalé que 17 secteurs de pavés contre 30 côté masculin, soit 29 km à être trimballées dans tous les sens contre 55 pour les van Aert et van der Poel. À la petite louche, ça nous fait des chiffres divisés par deux. À la même louche, 30 000€ divisés par deux, ça nous fait toujours 15 000, soit dix fois plus que les malheureux 1 535€ d'une Lizzie Deignan qui, lot de consolation, a eu droit au même pavé que Sonny Colbrelli.
4. Mardi On a reçu l'invitation à la présentation officielle du parcours du Tour de France 2022. En gros lourd insistant que l'on peut être, on a demandé à Paul-Olivier Delannois si on devait confirmer notre présence tout en proposant au bourgmestre de Tournai un… covoiturage jusqu'à Paris. Bah quoi, qui ne tente rien n'a rien!
5. Mercredi On sait désormais pour quelle raison Mouscron joue comme une clinche depuis le début de saison… Parce qu'il est sûr de remonter en D1A! Malines, le Standard, Anderlecht, Bruges, Genk, Ostende, Louvain, Gan et Saint-Trond ont tous trempé dans les magouilles de l'agent de joueurs repenti Dejan Veljkovic. Cela fait neuf places qui se libèrent au plus haut niveau. Comme en D1B, ils ne sont que huit, même le dernier de la classe est sûr de sa promotion. L'habit ne fait pas le moine: l'Excel a beau avoir le bonnet d'âne vissé sur la tête, il n'est pas si bête…
6. Jeudi Tout augmente ces temps-ci: le gaz, l'essence, le mazout de chauffage et les frais d'arbitrage. En P4, soit vous devez composer sans ref officiel, soit vous devez y mettre le prix. 104€ facturés pour le derby tournaisien Saint-Jean-Barry que va siffler un arbitre qui aura traversé toute la province. Tout va toujours aussi bien!
7. Vendredi Et à part ça? Ça va bien et vous? Il se dit que le CST, c'est pour bientôt en sport amateur. Ah tant mieux, il y aura de quoi dire!