P2A: C’EST L’ASSURANCE d’un spectacle réussi
Qui pour remporter le titre en P2A? On a beau avoir tous les antisèches possibles, on pioche sur la question. Comme chaque début de saison finalement!
Publié le 27-08-2021 à 06h00
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On ne va pas oser vous refaire le coup de cette P2A qui a tout de la jolie demoiselle parfaite qu’une bonne dizaine de prétendants souhaitent conquérir. Et pourtant, c’est tellement vrai. Le second étage de notre foot hennuyer, c’est tellement ça! Une série magnifique qui ne laisse personne indifférent. C’est juste là où beaucoup veulent se retrouver. Pas spécialement plus haut! Pas forcément plus bas! Non, juste là, à cet endroit bien précis.
La P2A et ses seize équipes régionales. Une division que l’on qualifie d’idéale. Admirable équilibre entre ambitions sportives et fête populaire. Une série qui n’est pas loin de nous offrir un spectacle sans faille ni fausse note chaque saison. Le tout au service d’un engouement sur et en dehors des terrains qui n’a pas d’égal et qui fait la spécificité d’un championnat toujours âprement disputé pour lequel s’en aller à des pronostics, c’est prendre un énorme risque d’être ridicule au coup de sifflet final.
Car vous avez bien plus de chances d’être à côté de la plaque que dans le bon. Jouer les devins avec la P2A, c’est comme essayer de faire trembler les filets dans un but défendu en même temps par Nicolas Delvingt, Geoffrey Coudou, Cyrille Dupont et Maxime Marlier. Bon courage à celui qui veut tenter le coup!
Pourtant, à chaque début de saison, on pose la question, juste pour voir. Forme de sadisme aux yeux de certains coaches… Mais nous, on aime ça. Juste pour savoir où sont les petits filous. Où sont ceux qui savent pertinemment qu’ils auront leur mot à dire mais qui préfèrent subtilement mettre la pression sur les voisins, glissant à notre oreille le nom de ces derniers au moment de nous dévoiler leurs trois favoris? C’est évidemment de bonne guerre et cela fait partie du jeu d’une P2 qui est, justement, terriblement joueuse. Où chacun se connaît, se retrouve, discute, s’engueule parfois, se réconcilie souvent, se charrie, plaisante.
Illustration parfaite de ce climat dès la première journée de championnat qui a eu lieu le week-end dernier. Ducasse d'Ath oblige, Isières ouvrait le championnat le samedi à 15 h face à Templeuve; on y a croisé plusieurs entraîneurs venus en repérage qui nous ont lancé: «On est venu voir si Templeuve va réussir à se maintenir mais vu le noyau, franchement, ça risque d'être très compliqué…»
Allusion à son entraîneur Jean-Do Vessié, toujours très prudent au moment d’évoquer les objectifs de ses Templeuvois. Alors, que tout le monde les désigne comme grandissimes favoris. Une désignation nullement anodine! Que chacun fasse du Luingne de Giovanni Seynhaeve un candidat à la montée dès cette année, ce qui lui ferait trois accessions de suite, n’est pas anodin non plus! Il en va de même pour Enghien et Estaimbourg que beaucoup placent en embuscade. Comme la REAL B, Isières et Anvaing! Et on évoque des surprises: Esplechin, Herseaux, Obigies, Péruwelz B…
Ça balance pour parler du haut de tableau. Mais quand on parle du bas, justement, plus personne ne veut aller au tableau. En même temps, comment désigner des oiseaux pour les chats dans la série? On a l’impression qu’on n’a affaire qu’à des gros matous capables de ronronner les uns plus forts que les autres.