BALLE PELOTE| Un Thieulain royal au tournoi de Sirault
Rien que la demi-finale du tournoi de Sirault entre Kerksken et Thieulain valait le déplacement. Du beau spectacle, vraiment!
Publié le 25-08-2021 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/SEMOA7CYXFECFFGUWQ63AKPZMY.jpg)
Pouvait-on espérer des conditions plus agréables que celles d’hier pour disputer la journée finale du tournoi de Sirault? Vu l’été pourri que l’on se farcit en cette magnifique année 2021, la réponse est évidente: assurément non! Le soleil était de la partie, seul le vent venait jouer les perturbateurs par moments.
D’évidence, il en était également question sur le ballodrome et non pas seulement au-dessus. Du moins pour le second acte de ce mardi ensoleillé: Baasrode, fringant depuis le début de la saison, désigné comme la surprise du chef par ses adversaires qui doivent s’avouer vaincus face lui ou au mieux peinent à s’en défaire, ne pouvait que l’emporter face à un Sirault tristounet et à l’agonie en championnat! On ne reviendra pas sur son dernier week-end. Enfin si, en triple vitesse: défaite dans la lutte qui le condamne dans le bas de tableau face à Ogy, suivie d’un autre revers par forfait à Acoz. Double ration de douche froide!
Mais le temps d’un tournoi, Sirault s’octroyait une bulle d’air avec cette présence en demi-finales de sa compétition grâce à une journée de qualification de mercredi dernier qui lui avait souri – pour une fois que ça rigole chez les Verset, Dubart et compagnie cette saison – face à Galmaarden et Maubeuge.
Contre Baasrode, poil à gratter de Kerksken et Thieulain en haut de tableau de la N1 malgré un effectif new-look, les hommes du président Roland Mercier ont certes combattu devant leur public mais ont dû s’avouer vaincus, s’inclinant 7-5.
Une finale avant l’heure
C’était après la première demi-finale du jour, celle attendue par tous. Celle opposant le leader du championnat à son dauphin. Le tirage au sort à l’issue des qualificatifs avait réservé au nombreux public une finale avant l’heure.
Et c’était peu de le dire car on a assisté à un magnifique duel qui, sur le papier, faisait rêver et qui s’est bel et bien matérialisé sur le terrain. Cette lutte Kerksken-Thieulain était à la hauteur des espoirs placés en elle. Une course-poursuite superbe au bout de laquelle les champions en titre ont réussi à émerger, au courage et par abnégation. Car, à 6-6 15-40,
c’était bien mal engagé pour des Leuzois, parfois excellents et parfois trop inconstants.
Mais Dumoulin se chargeait de frapper au-dessus avant de voir Metayer conclure le boulot à la livrée. Pour un succès étriqué qui faisait soulever la foule et accentuer les applaudissements. Car, au risque de se répéter, la lutte a été belle. Mené 1-2, 2-3 et 3-4, Thieulain revenait à chaque fois à égalité. Il passait devant à 5-4 grâce à la frappe de Becq sur un jeu des plus disputés.
Rebelote dans le jeu suivant qui basculait à 40-40 dans le camp flandrien cette fois. 5-5 et puis 5-6 pour les équipiers de Brassart qui, pour tous les observateurs, avaient mis un coup sur la tête de Thieulain. Qui revenait à 6-6 sur un jeu blanc et qui s’imposait finalement sur le fil (7-6).
Pour se hisser en finale face à un Baasrode qui allait opposer une résistance bien moins importante. Autant la demie avait été disputée pour Thieulain, autant la finale n’a été qu’une simple formalité. Une lutte à sens unique (7-0) qui permettait aux «Canaris» de remporter le Grand Prix Maurice de Sirault. Histoire d’être boostés à 200% pour la suite du championnat et aussi la Grand-Place de Bruxelles qui se profile déjà dimanche.