Un dimanche d’assemblée générale à la FFBJ pour révoquer et nominer
Tant attendue, l’AG de la fédération francophone de judo se tiendra dimanche en distanciel. Pour apaiser ou remettre de l’huile sur le feu?
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Publié le 27-03-2021 à 06h00
Elle était particulièrement attendue depuis plusieurs mois et elle aura enfin lieu ce dimanche 28 mars après que le monde politique ait mis un petit coup de pression pour qu’elle se tienne dès que possible et cela malgré le contexte sanitaire actuel. L’AG de la Fédération francophone belge de judo se tiendra demain et s’annonce tendue car son ordre du jour prévoit le processus de révocation des administrateurs actuellement en place!
Convoquée en distanciel sur le coup de 9 h, l’assemblée générale prévoit une entame traditionnelle avec une série de points attendus: contrôle des pouvoirs, approbation du procès-verbal de la précédente AG remontant à juin 2020 et qui avait découlé la semaine suivante sur la nomination d’Allison Hollevoet à la présidence de la FFBJ, rapport de cette dernière sur l’activité de l’association au cours de l’exercice social 2020, rapport du trésorier, rapport de la secrétaire générale, approbation des comptes et du budget pour 2021, fixation des cotisations et de la licence-assurance des affiliés...
Des points qui serviront d'entrée au plat de résistance que beaucoup attendent avec impatience. Aux points 16 et 17 de la convocation à l'AGO de dimanche, on retrouve «la révocation des administrateurs de façon individuelle» et «la nomination d'administrateurs.»
Menace sur la fédération?
Dans la ligne de mire, c’est la présidente qui est visée principalement par le processus de destitution. C’est un secret de polichinelle d’affirmer que depuis qu’elle a été élue à la tête de la fédé neuf mois plus tôt, l’unanimité n’aura jamais été d’actualité. Mais les tensions n’ont fait que croître au fil des mois au point que plusieurs collectifs de clubs ont vu le jour pour manifester leur mécontentement grandissant.
«Tous pour le judo 2021» est un de ces collectifs. Il regroupe tout un ensemble de clubs qui ont plaidé en faveur d'un vote de révocation du CA. Un vote de confiance ou de méfiance qu'ils ont obtenu malgré une mise en garde – raisonnée, raisonnable, justifiée ou non? À chacun de juger! – de leur présidente qui a évoqué ses craintes quant à la survie de la fédération selon l'issue des suffrages. Quoi qu'il arrive, il semble acquis que la dirigeante tournaisienne ne s'accrochera pas au siège qu'elle occupe car fatiguée des attaques dont elle est la cible, au sein même de son conseil d'administration.
Un sport pris en otage!
Un conseil administratif actuel qui, réduit à six membres suite au retrait de Dominique Cardarelli, n’est plus en ordre avec les statuts de la FFBJ qui prévoit au minimum sept administrateurs. Un CA divisé, au sein duquel des tensions existent et qui est très loin de faire l’unanimité auprès de ses clubs affiliés, voilà le quotidien d’une fédération qui n’a jamais semblé aussi fragilisée.
Reflet d’une situation tendue entre des clans s’affrontant et s’opposant. Car, malheureusement, on en est là! Le judo, le si beau sport qu’il est de par les valeurs qu’il véhicule, est pris en otage de personnes qui, via leurs paroles, disent lui vouloir du bien mais qui, de par leurs actes, lui font plus de mal qu’autre chose. Si le CA de dimanche pouvait au moins permettre à chacun de s’exprimer et de s’écouter, pas forcément de se comprendre, ce serait une bonne chose! Il y aura malgré tout un obstacle lié au Covid: tout se fera pas visioconférence, ce qui, on le voit au travers de conseils communaux, débouche bien plus facilement sur des dérives!