TENNIS DE TABLE| Certains clubs sont au bord du gouffre
Que fait, en ces temps d’activités fort réduites, une fédération avec l’argent qu’elle exige de ses clubs? En ping, certains affiliés se posent la question.
:format(jpg):fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/H6YJAUCO65FDHMKEO6F6OZYK2M.jpg)
Publié le 16-01-2021 à 06h00
Rabais sur les affiliations de la précédente saison et de l’actuelle pour les basketteurs francophones, remboursement de plusieurs mois de cotisations pour les clubs de foot liés à l’ACFF ou près de 12 000€ pour les clubs de volley wallons sous forme d’aides par la FWB: chacune à son niveau et avec les moyens qui lui sont propres, les fédérations sportives essaient d’apporter un soutien à leurs clubs affiliés qui souffrent depuis près de dix mois de la crise sanitaire qui se transforme en véritable crise économique!
Ça bouge un peu partout, sur tous les terrains et dans toutes les salles, mais il reste malgré tout des laissés-pour-compte qui en viennent à jalouser, devant l’immobilisme de leurs instances dirigeantes, les mesures prises par les fédérations voisines! C’est le cas en tennis de table où nos pongistes amateurs ont déjà protesté contre certaines maladresses de la fédération. Pointons la demande de paiement des cotisations de la saison 2020-2021 au lendemain de la suspension de la saison pour une période indéterminée. Une suspension qui est toujours de rigueur trois mois plus tard…
«Juste des vaches à lait?»
Aujourd'hui, des clubs se retrouvent en difficulté, devant honorer des cotisations qui se justifient tout à fait en temps normal, quand les championnats peuvent avoir lieu, lorsque des rentrées d'argent sont possibles grâce à la buvette ou à l'organisation de repas, mais qui passent plus difficilement quand quasi tout est à l'arrêt! «Oui, la fédé doit continuer de fonctionner. Oui, elle a sans doute toujours des frais à supporter. Mais ils sont assurément moindres que d'habitude», pestent des responsables de club.
Avec des questions qui sont légitimes: «Que fait-on de l'argent que l'on verse à la fédération francophone et au comité du Hainaut? Un pourcentage va aux provinces pour soutenir leurs activités mais de quelles activités parle-t-on en ce moment? Une bonne partie va au sport de haut niveau mais est-il actif pour l'heure? Un dixième va au secrétariat général qui occupe cinq personnes mais quelles sont les tâches couvertes actuellement? Une partie va aux cellules qui s'occupent des interclubs, championnats individuels et coupes mais tout ceci n'est-il pas annulé pour le moment?»
Des questions qui en amènent une autre: «Sommes-nous justes bons à être vus comme des vaches à lait?» Chacun ose encore espérer un geste de la fédération, même infime! Car, clairement, on le constate facilement, bon nombre de petits clubs sont au bord du gouffre et voudraient que l'on partage leur détresse en leur apportant la justification des montants exigés. «Il y a une énorme incompréhension… Voire même du dégoût car, derrière, il y a une réalité: celle de devoir entendre des joueurs qui évoquent un abandon de leur carrière devant de telles incompréhensions.»