On reprend en comité restreint, dehors et sans esprit compétitif
Les sportifs semblent entrevoir enfin le bout du tunnel: une reprise est autorisée mais elle se passe sous certaines conditions. C’est déjà ça!
Publié le 04-01-2021 à 06h00
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La situation sanitaire étant tout sauf sous contrôle, le confinement est prolongé. Et avril voit dès lors les fédérations sportives, qui n'avaient pas encore décidé d'arrêter les frais, stopper leur saison 2019-2020. En water-polo, on range les maillots sans désigner de champion malgré l'avance de trois points des Anversois sur Mouscron. Mais la phase classique n'est pas finie et il restait les play-off à jouer: les lauriers ne sont pas attribués. Tant que l'on est dans les bassins, restons-y pour des nouvelles pas top: l'ouverture des piscines n'étant pas envisagée de sitôt, la fédération de natation tranche dans le vif: «Pas de compétition avant septembre!» Beaucoup de rendez-vous tombent à l'eau et nos nageurs en tombent, eux, à la renverse.
Ça ne tient parfois qu’à un fil
En foot, on a statué même si on n’a pas tout joué et certains se rendent compte après coup qu’ils ont eu chaud à leurs fesses. En D3A, le Pays Vert se dit qu’il avait plutôt bien fait de battre Jette juste avant l’arrêt du championnat. Un tout autre résultat l’aurait maintenu à une place de barragiste qui l’aurait condamné à descendre en P1, Huy, barragiste de la série B, ayant pris plus de points. Non loin de là, à Enghien, c’est la P2 qui reste d’actualité mais après une double frayeur. Les Bilingues se sauvent car ils ont un goal-average meilleur que celui de Lens, premier descendant direct, et car ils comptent un succès de plus que les barragistes des séries B et C. Les Titjes peuvent aller brûler un cierge à l’église Saint-Nicolas.
En hand, gros changement à l’Estu: on se sépare de Luc Vercauteren, qui se dit lassé des déplacements entre son domicile anversois et Tournai mais qui retrouve de l’embauche à… Courtrai, pour introniser Romain Poix et les frères Dassonville, trio d’entraîneurs français qui devra composer sans la plupart de ses compatriotes de joueurs: De Cocker, Boudjellal, Arnoux, Lachal, Gaulin, Musilli et Lorio quittent le navire. Plus que jamais, à l’Estu, on fera du jeune et du local!
Si les sports d’hiver arrêtent, les sports d’été, eux, reportent. Incontournables dès avril, les tournois de tennis postposent à deux reprises: on envisage dans un premier temps une reprise début mai qu’on repoussera vite à juin! Quant aux interclubs, la tendance n’est pas à l’optimisme: peut-être entre juin et septembre? Mais sans la moindre certitude!
Au mieux, ce sera août!
Petite lueur d’espoir le vendredi 24 avril quand, à l’issue d’un CNS, Sophie Wilmès annonce un assouplissement de règles: si on n’a jamais pu arrêter de courir et rouler à vélo en solo ou en duo, on peut désormais jouer au tennis à deux, aller au golf et à la pêche, reprendre la balle pelote à quatre et faire du kayak. C’est la fête!
Du sport purement loisir qui pousse certains à entrevoir un retour des compétitions dans un délai bref. Mais le mercredi 6 mai, douche froide: jusqu’au 31 juillet, le sport compétitif, c’est niet! Ça ne sent pas très bon pour les interclubs de tennis, les meetings d’athlétisme, les courses à pied et cyclistes!
Revenir? Oui mais non!
À défaut d'envisager les compétitions, les sports collectifs envisagent leur retour à l'entraînement. Le 18 mai pour le foot même si la fédé n'est pas des plus partantes: «C'est autorisé mais pas… recommandé!» Pas plus de 20 sur un terrain, présence d'un encadrant, ballon au sol, jamais en main sauf pour le gardien s'il porte bien ses gants! Dans la région, les clubs mettent le frein à main: «C'est trop tôt et est-ce légitime vu le contexte?» Et il y a une forme de solidarité envers les sports en salle, comme le basket et le volley, qui ne se voient pas sortir des salles pour retrouver une forme d'activité, celle-ci étant autorisée si elle a lieu à l'extérieur. Bref, ce n'est pas encore la joie!
Avril et mai: quand les terrains reprennent vie…