UNE SEMAINE DE SPORTS| Le foot, un parfait miroir de la société

1. Samedi Reprise cycliste réussie dans la région: plus de cent coureurs au départ du Mémorial VDB Forever, on se croirait revenu dix, quinze voire vingt ans en arrière! Le Covid n'a pas eu que du mauvais: en manque de courses, les jeunes se retrouvent en très gros peloton sur les quelques rendez-vous maintenus. À Ploegsteert, ça a fait plaisir à voir! Belle récompense pour Jean-Michel Clatot et son équipe qui ne se sont pas laissés abattre par le virus. Tant que l'on y est à parler de vélo et d'une impression de retour en arrière de plusieurs années… La semaine dernière, on s'étonnait un peu d'un milieu médico-cycliste qui s'étonnait lui-même que, sur le Tour de France, pas l'ombre d'un coureur n'ait été contrôlé positif au coronavirus durant trois semaines de course. On s'étonnait que les années précédentes, ce même milieu médico-cycliste ne s'étonnait pas des performances sportives hallucinantes de certaines fusées à pédales. Eh bien, on a parlé trop vite! Il aura suffi du phénoménal exploit de Pogacar dans le contre-la-montre vosgien pour que, top chrono, six minutes plus tard, certains se mettent à déjà hurler à la supercherie: «On cocufie à nouveau un cyclisme qui tend à être propre», a-t-on pu lire. Pas très classes ça comme propos, surtout en haut de la Planche des… Belles Filles!

2. Dimanche Et voilà la quatrième gamelle en six matches pour l'Excel, la veille, face à Gand! Le Buffalo s'est payé le scalp hurlu et les supporters de Mouscron aimeraient bien se payer celui de leur entraîneur. «Da Cruz démission», a-t-on pu entendre dans les gradins même clairsemés, Covid oblige, du Canonnier. Si le 2 sur 18 ne plaide, il est vrai, pas en sa faveur, la connexion qu'il a avec le LOSC rend le coach de l'Excel, si pas intouchable, difficilement jetable à la moindre contrariété du public. Exiger l'éviction de Da Cruz de son poste de T1 de Mouscron, ça n'a pas de sens et c'est aussi risible qu'imaginer un système de dopage mis en place chez les Arkea de Quintana, l'équipe la moins en vue sur la Grande Boucle. Aussi risible qu'oser penser que Georges-Louis Bouchez est un petit arriviste. Aussi risible que de refaire le revêtement de l'E42 à partir de Péruwelz, en s'arrêtant juste après Vaulx et donc juste avant Kain, là où l'autoroute est la plus dégueulasse.

3. Lundi On regarde un peu ce qui s'est passé en foot amateur ce week-end. Du grand art à nouveau! Cris et mimes de singe à Bambrugge-Tertre, chants anti-wallons à Alost-Tamines en Coupe de Belgique. Matches reportés, en raison du Covid, un peu partout dans les séries francophones provinciales! Bref, on est en plein dans le mille de l'actualité du moment... Comme dirait un collègue: «Le foot est le parfait miroir de la société.»

4. Mardi Le Covid-19 encore et toujours: il s'incruste à Péruwelz, Havinnes, Barry, Escanaffles, Estaimbourg, Pays Blanc, Havinnes, Luingne… Il y a deux semaines, l'exploit était de dénicher les rares matches reportés à cause du virus. Ici, l'exploit est de dénicher les quelques matches qui sont maintenus.

5. Mercredi On l'a, la fin officielle du championnat du barreau: la RAAL La Louvière est déboutée dans sa requête introduite auprès de la cour d'appel de Mons pour annuler la décision de l'Union belge d'avoir favorisé la montée en N1 d'Izegem plutôt que la sienne. Et bonne nouvelle: «On en reste là pour se concentrer sur notre saison en D2», précise le club… Yes, fin de la saison du tapis vert! Ah mais non… Forfait sur le terrain, Virton ne l'est pas devant les tribunaux. Après la commission des licences, la Cour belge d'arbitrage pour le sport, le tribunal de l'entreprise, le tribunal de première instance de Bruxelles et le tribunal du travail, il a sollicité la cour d'appel de Bruxelles qui a eu la chouette idée de casser la décision de l'Autorité belge de la concurrence. Personne ne sait plus ce que cela signifie ni ce que cela implique. Chacun espère juste que ça ne nous fasse pas repartir pour un tour.

6. Jeudi Très gros événement dans le Tournaisis, le Triathlon des Chaufours passe à la trappe onze jours avant la date. Cruel pour le TriGT! Le club organisateur prend connaissance des raisons qui ont poussé la zone de police à lui refuser son autorisation. D'un, «demande non recevable, pas introduite dans les délais.» On ne va pas chipoter là-dessus même s'il nous semble que le dossier se soit un peu perdu entre différents services. De deux, «doute sur le plan de sécurité et sur le projet détaillé pour la lutte contre le risque d'infection au coronavirus.» On doit dire qu'on a vu le protocole qu'allaient appliquer le TriGT et la fédé le 4 octobre et que dans d'autres sports, on ne fait pas le seizième du quart de ce qui avait été prévu. Mais si on impose de placer «des barrières Heras occultées par des bâches opaques et mutliperforées» tout autour du site, ça devient compliqué… De trois, «impact trop risqué sur la circulation, les sorties d'autoroute sur le tronçon Péruwelz-Fontenoy étant fermées pour travaux.» Un événement dominical sans public, mesures Covid obligent, qui implique certes 1 000 athlètes mais dont les départs seront étalés entre 10 et 17 h, causerait dès lors plus de bouchons qu'un jour de semaine avec entreprises, établissements scolaires et commerces ouverts? Soyons sérieux pour une fois!

7. Vendredi Le triathlon n'a pas vraiment la cote auprès de nos communes. Chièvres a fait le coup à l'ETC et son Triathlon des Aviateurs, Tournai au TriGT et ses Chaufours! Elles n'aimeraient donc pas le triple effort? On ne dira pas que ce n'est pas étonnant, elles sont plus partisanes du… moindre effort car ce ne serait pas sympa du tout.