JUDO| «Ce changement, oui, il était espéré», avoue Allison Hollevoet
En début de semaine passée, au moment de revenir sur cette AG ordinaire à laquelle elle n’avait pu assister, trouvant porte close au bureau de l’huissier nivellois où se tenait la réunion, Allison Hollevoet avait glissé cette phrase au milieu de son ressenti: «Un vent nouveau soufflera bientôt sur la fédé!»
Publié le 29-06-2020 à 06h55
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6OYAQSC2IVE6ZMKMVQZMOCXAVE.jpg)
Pour beaucoup, il aura soufflé bien plus vite que prévu. Comme si le scénario avait été écrit depuis un moment. «Vu la situation, oui, ce changement était espéré, avoue Allison Hollevoet qui ne cache pas que, derrière tout ce qui s'est passé, il y a un homme qui, fort de ses connexions et ses soutiens, a été le chef d'orchestre de ce changement. J'ai beaucoup discuté avec Bernard (NDLR: Tambour) qui a du vécu et de l'expérience et qui me guide avec son cœur énorme en faveu du judo. Grâce à lui, j'ai pris cette décision de me lancer dans la bataille de la présidence. Avec lui, j'ai su rallier la majorité de mes collègues du CA à ce projet de redonner la parole aux clubs avant tout, de travailler ensemble. J'adore vraiment cette phrase qui dit que seul, on va plus vite mais ensemble, on va plus loin.»
«Je ne laisse pas tomber»
Hollevoet-Tambour, voilà un duo qui fonctionne! Dans la vie de tous les jours, Allison étant la compagne de Bernard, et aussi dans le milieu sportif, la paire constituant la base solide d’un club du Top Niveau dont le succès est certain.
C'est donc en partie grâce au redoutable sens du jeu de l'influence de sa moitié qu'Allison Hollevoet en est aujourd'hui à occuper le siège de présidente de la FFBJ. Un Bernard Tambour qui, il y a un peu moins d'un mois et demi, avait remis sa démission de son poste de directeur technique à Michel Bertrand, ne sentant plus son soutien et étant en désaccord avec Cédric Taymans, le directeur sportif. Un malaise s'était installé, l'homme fort du Judo Top Niveau nous avait confié: «D'une manière ou d'une autre, je reviendrai. Quand la cause est noble, je ne laisse pas tomber.»
Sa démission cachait dès lors quelque part un sentiment revanchard traduit par ce grand coup de pied mis dans la fourmilière. Michel Bertrand désavoué par l’AG en raison de l’éviction de trois de ses plus proches administrateurs, le CA se devait de se choisir un nouveau président.
Pourquoi pas Tambour lui-même? Parce que ne faisant pas partie du conseil d’administration, il ne le pouvait pas, les règlements l’interdisant! Il a donc soutenu la candidature d’Allison qui, à la majorité simple, est devenue la nouvelle porte-parole du judo francophone.
Au travail! «Mon souhait le plus profond est désormais de faire fi du passé. Allons ensemble vers un futur construit avec et pour les clubs.»