TENNIS DE TABLE| Une Palette plus que jamais féminine
La Palette Saint-Piat s’est lancé un beau défi en créant une vraie cellule féminine en vue de la saison prochaine. Un sacré tour de force!
Publié le 24-06-2020 à 06h00
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Au sein du club de La Palette Saint Piat, cela fait une paire d'années qu'il y a de véritables moteurs au niveau de l'équipe dames. «Depuis six ans, je joue avec Nadine Cannoot en équipe féminine. On est monté de P3 en P2 à l'issue de la première année mais les événements n'ont pas tourné en notre faveur la saison dernière. Suite à des absences, on s'est retrouvé en bas de tableau. Bien qu'elle fût repêchée, les joueuses et le club ont décidé de faire repartir l'équipe en P3 pour faire progresser les débutantes. Ce qui ne nous a pas empêchées de remporter le titre et d'accéder de nouveau à la P2, confie Caroline Poulain qui, avec Nadine, s'est retrouvée devant un dilemme. Soit on pensait à nous, en continuant en P2 mais en laissant les débutantes de côté, soit on trouvait une solution. J'ai proposé au comité la création d'une cellule féminine, comprenant au moins deux équipes dont une en P3. J'ai été amplement soutenue et aidée. Le tennis de table féminin étant en plein essor dans la région, c'était l'occasion d'en être aussi.»
Deux équipes? Non, trois!
Mais pour arriver à son objectif, La Palette a dû recruter ou motiver d'anciennes joueuses. «Après beaucoup de recherches, on est passé de quatre joueuses à neuf: quatre pour la P2 et cinq pour la P3! Toujours dans l'idée de faire progresser les jeunes et de leur permettre de jouer un maximum sans léser les autres joueuses motivées, il était préférable de créer une troisième équipe. Des joueuses ont encore rejoint le mouvement, motivées par la reprise d'un sport qu'elles ont délaissé. On sera dès lors quatorze.»
Saint-Piat se retrouve ainsi à inscrire trois équipes féminines: «Et en théorie, on devient le deuxième plus gros club féminin de la région, derrière Basècles, le Snooping ayant perdu une grosse partie de ses effectifs féminins, dit Caroline qui a une idée précise de l'ambiance qui régnera au sein des filles du club. On souhaite un esprit de sororité avec de l'écoute, de l'entraide; trois équipes qui n'en forment qu'une. Pour ces raisons, on veut organiser tous nos matches à domicile en même temps. De plus, afin de maintenir de la cohésion, un entraînement féminin devrait être donné par un entraîneur agréé Adeps, Mathieu Jasinski, aussi joueur du club et secrétaire. Un dossier est en cours de préparation pour concrétiser ce projet d'entraînement. Les dames ont été très demandeuses car elles y voient notamment l'opportunité de s'améliorer en double.»
Car il se pourrait que ça aille plus vite que prévu: «On va introduire une demande pour que notre équipe B débute directement en P2. Les joueuses sont, pour la majorité, d'anciennes joueuses de Maubray. Il ne faut pas qu'elles s'ennuient. Sur le long terme, on aimerait atteindre une pyramide P1-P2-P3 au minimum.»
Non sans oublier de «prendre du plaisir, note Caroline Poulain. Il est encore important pour moi, responsable féminine dans un club essentiellement masculin, d'apporter des valeurs de respect mutuel et d'égalité. On le sait, notre sport est encore un milieu où nous, femmes, sommes peu représentées. À Saint-Piat, on a désormais trois équipes féminines, avec deux très jeunes filles, il faudra se montrer à la hauteur.»