SAUT EN LONGUEUR| Deuxième de notre Mérite, Corentin Campener est tout en contraste
Les titres nationaux, l’athlète connaît depuis 2010. Il en veut plus! À ses yeux, 2019 n’a donc pas été un très grand cru. Contrairement à 2018…
Publié le 17-04-2020 à 06h00
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Corentin Campener, c'est le genre de sportif qui affiche une honnêteté à toute épreuve! Lorsqu'on lui a signalé sa nomination à notre Mérite sportif qui retrace l'année 2019, toute sa spontanéité a parlé: «Je suis le premier surpris car la saison dernière n'a pas été exceptionnelle, s'exclame le sauteur en longueur de Bléharies. Je la qualifie même de catastrophique! Une saison à oublier. Pas grand-chose n'a fonctionné. J'avais effectué de bons débuts sur élan réduit. Mais par la suite, je n'ai jamais su enchaîner. À part à Heusden où j'ai sauté à 8 mètres mais ça n'a pas été validé car j'avais mordu d'un petit centimètre. J'ai eu du mal à trouver mes sensations en compétition. Pourtant, je sortais de bons entraînements. Difficile d'expliquer pourquoi ça ne voulait pas le faire. Il y a des saisons où ça ne veut pas. Il faut juste parfois l'accepter.»
Un jugement qui peut sembler sévère quand on sait que Corentin a malgré tout été sacré champion de Belgique en salle et a décroché l'argent au national en plein air. «Où je me suis blessé à l'échauffement. Je n'ai même pas pu terminer le concours», souffle l'athlète affilié à l'Excelsior bruxellois.
La marque fatidique des 8 m
Pourquoi le retrouve-t-on au sein de notre liste de nominés alors? Parce que, faute de Mérite sportif l'année passée, on n'avait pas pu retracer l'année 2018 qui, pour Corentin Campener, a été d'une très bonne facture. Une façon de le rappeler à tous! «Là, je suis d'accord, 2018 est ma meilleure saison. J'ai gagné les LBFA (NDLR: championnats francophones), en indoor et en plein air. Idem pour le championnat national! En juillet, à Chastres, il y a eu ce concours au cours duquel j'ai battu mon record avec 7,98 m. Cela m'a permis de me qualifier pour le championnat d'Europe de Berlin. Une saison pleine! Il ne m'a manqué que deux choses pour que ce soit parfait: mieux prester le jour J à l'Euro (NDLR: il avait été sorti dès les qualifs en finissant 27e avec un essai à 7,41 m, bien loin de son record réalisé dix jours plus tôt et alors qu'un saut à 7,71 m l'aurait envoyé en finale) et échouer si près des fatidiques huit mètres.»
On y est! Comme chaque année, le sujet revient sur le tapis. Bon alors, Corentin, c'est pour quand le 8,00? «J'espère pour cette année! Mais vu les circonstances actuelles, avec la crise sanitaire, la suspension des compétitions, je me dis que ce sera sûrement compliqué. Tout dépendra de la durée du confinement, de la période au cours de laquelle on ne pourra pas pratiquer notre sport normalement…»
Si la pause imposée ne tombe bien pour personne, elle a particulièrement cassé l'élan de notre régional qui se sentait à l'aise durant cet hiver. «Je n'ai pas sauté énormément mais il est vrai que j'étais bien en place. À la mi-février, j'ai battu mon record en salle de cinq centimètres, avec 7,79 m au championnat de Belgique. C'était de bon augure pour la saison outdoor. Depuis, je prends mon mal en patience en espérant un rétablissement rapide de la situation.» Afin que celui qui, au niveau national, est au sommet de son art depuis plus de dix ans puisse continuer sa récolte de résultats et de titres.