Le dilemme du ballon rond hennuyer
Plus de matches, moins d’arbitres! En Hainaut, si les joueurs continuent de répondre présent, les refs le font un peu moins. Mais à qui la faute?
Publié le 19-06-2019 à 06h00
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C’est un effet de mode: à chaque fin de saison, on en revient aux chiffres. Le foot provincial n’échappe pas à la règle. De l’assemblée générale du ballon rond hennuyer, sont sorties des données chiffrées assez plaisantes et d’autres qui sont bien moins agréables.
Du côté positif, il y a les quelque 19 938 rencontres disputées par les plus de 240 équipes premières. Ça représente à peu près 1 000 matches de plus joués par rapport à l’an dernier: le foot a encore un bel avenir en Hainaut! Il y a également ces tours finaux qui ont permis à un nombre de candidats à la montée bien plus conséquents que les années précédentes d’être promus. C’est par exemple le cas de la P1 vers la D3 amateurs avec Tertre-Hautrage, Pont-à-Celles Buzet et Gosselies qui s’en vont au dernier étage du football national. Cela nous amène à une série A de la D3 majoritairement hennuyère avec, désormais, neuf représentants issus de notre province au lieu de sept la saison dernière. Les voyages seront encore un peu moins longs pour Tournai et le Pays Vert qui ne s’en iront plus du côté du Namurois….
Toujours sur la corde raide
Du côté négatif, il y a par contre un constat qui certes n'est pas neuf mais qui a de quoi inquiéter: trop de matches d'équipes premières se sont joués sans arbitre officiel! Chaque dimanche, on a eu droit à des entraîneurs se plaignant d'avoir dû désigner une personne de leur propre club pour siffler la rencontre de leur équipe. Chose qui arrivait essentiellement dans les séries de P4! «Le souci est que l'on a débuté la saison en P4 avec 39 arbitres pour 55 rencontres à disputer par week-end, précisait Bruno Boël, président du bureau régional de l'arbitrage en Hainaut. Et on était à peine mieux au niveau des P3 avec 34 arbitres pour 32 matches.»
Malgré le lancement de plusieurs jeunes arbitres, la situation a continué à être délicate tout au long de la campagne en raison des désistements, des maladies ou des blessures. Toutefois, même si la balance entre arbitres en partance et ceux entrants reste en déséquilibre, la prochaine saison s’annonce sous de meilleurs auspices. Si tous les arbitres amenés à siffler en P3 et P4 sont aptes, alors tous les matches de ces séries seront couverts. Par contre, si l’une ou l’autre unité venait à manquer, des clubs devront refaire appel à des «referees bénévoles». Avec des risques de débordement plus accrus!
Car le gros souci de la pénurie arbitrale reste bien sûr l’insécurité qui règne encore trop souvent sur et autour des terrains pour des hommes en noir qui hésitent à poursuivre leur carrière malgré des indemnités qui ont été revues légèrement à la hausse.