Michel Demulder, vie de sport-passion

On le connaissait moniteur de sport et maître d’armes à l’armée, une discipline où il fut sacré sept fois champion de Belgique militaire au sabre. On le savait également féru de course à pied, affilié dès douze ans à l’US Tournai où il effectuait quelques courses durant les mi-temps des rencontres de son équipe favorite. On soulignait aussi sa passion pour le pentathlon moderne… Et on n’oubliera pas de rappeler qu’il courait le marathon en moins de 2 h 50 avec des expériences à Anvers, Bruxelles et Gand agrémentées d’un titre de champion de Belgique.

Autant de disciplines qu’ils l’ont conduit au Danemark, en Suède, en Tunisie ou encore en Suisse.

Ce n'est qu'à l'âge de quarante-cinq ans que Michel découvrit le vélo et… la natation. «J'ai appris à nager sur un tard car je voulais me lancer dans le triathlon au TriGT de Jacques Naveau. Mais l'expérience n'a duré que trois ans car on m'a décelé quelques petits ennuis cardiaques.» Mais il avait mis le pied au pédalier et n'allait plus déclipser.

Un membre actif

C'est au début des années 2000 que se croisent les chemins de Michel et du Hollain-Brunehaut TC, club affilié à la FFBC en 1998. Une rencontre que Pascal Beukenne, le secrétaire du club, ne regrette pas. «C'est un membre très actif, autant dans la représentation de notre matricule que lors des participations sur les routes régionales. Commissaire au sein de notre comité durant deux ans, il est surtout le responsable de la découverte, du fléchage et du tracé de nos circuits. Ceux de dimanche appartiennent à ses créations.»

Même s'il a quelque peu levé le pied depuis quelques années, il ne peut se passer de sport. «Je me contente de courir et d'enfourcher mon vélo une fois par semaine. Mais cela ne m'a empêché de monter quatre fois le Ventoux et de découvrir le VTT en Suisse. Je le pratique à présent depuis six ans.»

Malgré son âge respectable, Michel n'en reste pas moins un athlète hors norme. «Lors d'une randonnée club à Saint-Hubert, il a encore montré sa roue arrière à plus d'un membre de notre club. Il reste un des meilleurs parmi nous. Mais on n'en est pas étonné quand on sait que Michel effectue chaque fois les trente bornes supplémentaires qui séparent son domicile de notre lieu de rendez-vous pour nos balades.», précise Francis Personne, le président hollinois.

Michel ne regrette rien. Au contraire… «J'ai eu la chance de faire du sport toute ma vie sans connaître de blessures. Je ne pouvais pas espérer mieux!»

Ce dimanche, pour la première fois depuis son affiliation au club, Michel ne sera pas présent lors de sa Picarde. Un rendez-vous familial important le tiendra écarté de sa passion. Quelque chose nous dit que des fourmis vont lui parcourir les mollets durant l’avant-midi dominicale…