La Police « Sylle et Dendre », toujours plus performante
Olivier Saint-Amand, président de la zone, et Thierry Dierick, chef de corps, ont formulé des vœux chaleureux, littéraires, mais nets et précis.
Publié le 24-01-2023 à 08h00
Les vœux d’Olivier Saint-Amand, bourgmestre d’Enghien et président de la zone de police Sylle et Dendre étaient mêlés de sentiments nuancés.
"D’abord, la gratitude: la gestion de la pandémie a questionné nos habitudes et nos pratiques. Puis, la satisfaction: vous avez démontré une capacité d’adaptation aux nouvelles technologies et à ses nouveaux défis."
Craintes et agacement
"Des craintes aussi. Les technologies sont un outil mais, dans la fonction publique, l’essentiel se joue au niveau de l’humain ; nous ne devons jamais perdre ni le self-control, ni la courtoisie". Il poursuit: "L’agacement, parfois, quand nous ne parlons pas d’une voix commune. Qu’il s’agisse de policiers qui s’épanchent auprès de la population en mettant en doute certains choix politiques ou bien d’élus qui critiquent l’action de la Police. Nous perdons alors en crédibilité et nous renforçons les forces populistes".
Émotion, empathie et confiance
"L’émotion, ensuite. Vous faites un métier à risque: le décès de votre collègue, Thomas Monjoie, tué en service, est venu nous le rappeler de façon abrupte. J’y joins l’empathie. Le collège et le conseil de police apportent des solutions concrètes aux faits de violence à votre encontre ; ils sont toujours poursuivis".
Et, le président conclut avec confiance et optimisme.
" Le nouveau commissariat vous apporte des conditions de travail conviviales. En plus, le climat apaisé permet d’envisager des partenariats avec les zones voisines. La mutualisation de certains services avec les zones de police d’Ath, des Collines et de Belœil/Leuze nous rend plus forts.
Il a néanmoins tenu à préciser qu’il ne préconisait pas les fusions "qui diluent les responsabilités et nous éloignent de la population."
Et Olivier Saint-Amand de conclure : "Enfin, j’ajouterai la solidarité: l’action collective nous renforce."
« Pas de long fleuve tranquille »
Thierry Dierick, commissaire divisionnaire et chef de corps se montre, quant à lui, très littéraire: au gré d’une métaphore filée autour du fleuve et de l’eau, il a… écoulé un discours dense et revigorant.
" La vie de notre zone n’est pas un long fleuve tranquille. D’abord, comme toute institution, parce que nous avons dû être résilients à travers le défi de la gestion de la pandémie qui a bouleversé nos pratiques.
Ensuite, parce que nous devons nous montrer en tout temps vigilants: une semaine calme peut être suivie par des situations de crise à gérer. Ainsi, le drame de Vaudignies a nécessité professionnalisme, sang-froid, résistance, empathie, bienveillance et esprit de service ".
Performance
" Merci pour la qualité de votre travail, votre perspicacité, votre jusqu’au-boutisme, la collaboration efficace entre nos services et avec nos partenaires (les services communaux, Police fédérale…).
Nous devons poursuivre l’amélioration de nos processus de travail, développer nos actions préventives et proactives et aussi notre relation avec la population. Par ailleurs, je remercie à nouveau nos autorités d’avoir soutenu le projet du nouveau commissariat.
Thierry Dierick annonce de nombreux nouveaux projets comme la mutualisation avec les zones de police voisines et la finalisation du règlement général de police (RGP) commun aux six communes. Enfin, après avoir rendu hommage aux collègues disparus et avoir vivement congratulé les collègues récemment retraités, le chef de corps a lancé l’idée de créer une amicale "qui pourrait soutenir des activités extra-professionnelles".
La réunion s’est poursuivie dans une franche convivialité. Personne ne doute qu’elle se poursuivra sur le terrain au gré de 2023.