Nouvelles crèches en Wallonie picarde : 22,7 % pour Silly !
Sur 75 ouvertures de places de crèches en Wapi, 11 vont à Silly, 6 à Graty, soit 22,7% ! Rencontre avec Violaine Herbaux.
Publié le 22-12-2022 à 15h22 - Mis à jour le 28-12-2022 à 17h53
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L’échevine de la Petite enfance et de l’Enseignement de la commune de Silly est aussi la présidente du CA de l’ONE. Dans un premier temps, elle précise les projets de sa commune: "Nous avons remis deux projets dans le cadre du Plan" Cigogne ": un pour les" Petits fripons ", la crèche communale non subventionnée et un pour celle de Graty, communale aussi et subventionnée. À Graty, notre projet permettra de passer de 15 à 21 places (1 temps plein correspond à 7 places) et, à Silly, nous passerons de 17 à 28 enfants".
675 € de subsides
Conjointement à ces ouvertures de places, la Région wallonne va octroyer un subside de 238 000 € pour agrandir les lieux actuels (ancienne cure) d’environ 60 m2 ( "le montant total est estimé à 400 000 €") ; les "Petits fripons", eux, vont recevoir un subside de 436 500 € pour la construction d’un nouveau bâtiment dont "le coût total avoisinera le million". "Le bâtiment actuel est une passoire énergétique vétuste et inadaptée aux normes à venir" explique Violaine Herbaux. "La nouvelle crèche sera construite près du futur parking communal, dans la prairie acquise au cœur du village".
À ce propos, elle s’interroge encore: "Si les enfants silliens devront simplement changer de lieux, les petits gratyciens, eux, devront être" relogés "le temps des travaux ; nous en étudions les modalités."
Un arbitre algorithmique
Violaine Herbaux explique le taux de places attribué à Silly: "Non, ma présidence de l’ONE n’y est pour rien ! En fait, un algorithme a été créé à partir des critères de sélection ; le premier et plus important d’entre eux était le taux actuel de subsidiation, le but étant que chacun puisse arriver à terme à 33%. Or, le taux silllien n’est que de 24%. L’autre explication est que, dans l’arrondissement d’Ath, seuls Silly et Ellezelles avaient rentré des projets, ce qui simplifiait les calculs ; les deux communes ont d’ailleurs été retenues".
La présidente de l’ONE précise encore: "Ath a obtenu 14 places dans le “ volet 1 ” destiné aux communes moins “ favorisées ” ; Silly n’était donc en concurrence ni avec Ath, ni avec d’autres entités répondant à ces critères."
Toujours pas de places en crèche dans la commune de Pecq!
Pecq avait répondu à l’appel à projets en proposant la création d’une crèche de 21 places. Elle n’a pas été retenue.
"C’est une grosse déception", répète Jonathan Ghilbert, échevin de la Petite Enfance à Pecq, en évoquant le Plan "Cigogne". Un projet de crèche à 21 lits qui devait s’implanter à Hérinnes, derrière la salle Roger Lefebvre, avait été introduit par la commune. Malheureusement, celui-ci n’a pas été retenu pour la subsidiation.
"Chaque année, tous les partis de notre entité mettent la création d’une crèche au centre de leur programme politique. Pour m’occuper de la Petite Enfance, je sais qu’il y a beaucoup de demandes. Le Plan" Cigogne "revient tous les sept ou huit ans, donc nous n’aurons pas l’opportunité d’installer une crèche sur Pecq avant. On pourrait ouvrir un établissement privé, mais les prix ne sont pas du tout les mêmes", regrette Jonathan Ghilbert.
Pour le moment, les communes n’ont pas encore reçu d’explication sur le refus de leurs projets. "J’imagine qu’il était moins coûteux de réaliser une extension de crèche que d’en créer une nouvelle", estime Jonathan Ghilbert. En effet, dans la zone Tournai-Mouscron pour laquelle Pecq pouvait être éligible, c’est la commune d’Estaimpuis qui a été privilégiée, celle-ci possédant déjà un établissement. "Nous étions la seule commune de la zone sans place et qui avait postulé. Si la logique est de favoriser les entités qui ont déjà une crèche, nous n’en aurons jamais! ", se désespère l’échevin.

Pas de vraie alternative
Actuellement, la commune de Pecq ne peut que proposer des accueillantes d’enfants à domicile aux parents souhaitant trouver une solution de proximité. À défaut, ils doivent s’organiser pour déposer leurs bout’choux sur Tournai ou Mouscron, à une dizaine de kilomètres, ou, pour les plus chanceux, à Estaimpuis, à 6 ou 7 kilomètres.
Selon Jonathan Ghilbert, il était possible de créer un site pour accueillantes d’enfants, mais cette alternative ne lui semble pas vraiment satisfaisante: "Ce n’est toujours pas une vraie crèche. De plus, nous avions bien compris que les accueillantes préféraient rester à leur domicile plutôt que de se retrouver dans un local commun."
Pour la création d’une possible "vraie" crèche, il faudra donc attendre le prochain Plan "Cigogne". Néanmoins, la commune devra payer 13 529 € à IDETA pour son assistance maîtrise d’ouvrage qui a permis à la commune de proposer sa candidature avec un projet abouti sur papier...