La Rumoise est poursuivie pour avoir commandé des cartes SIM avec de faux noms
Béatrice (prénom d’emprunt), 58 ans, se demande ce qu’elle fait à la barre. Elle est poursuivie pour une manipulation informatique frauduleuse, en l’occurrence avoir commandé des cartes SIM avec de faux noms. Elle nie totalement avoir utilisé de fausses identités.
- Publié le 07-06-2023 à 18h00
Ce qui est certain dans ce dossier, la défense l’a d’ailleurs elle-même précisé, c’est qu’une société spécialisée dans le domaine a subi un préjudice qui dépasse les 4 900 €.
Pour le ministère public, il n’y a pas eu escroquerie : "Madame n’a pas trompé une autre personne. Je requiers l’acquittement pour cette prévention. Il n’y a pas eu non plus de faux en écriture. Concernant les faux noms, ils sont intégrés dans le faux en informatique, c’est-à-dire la commande sur Internet sous de fausses identités.
Les enquêteurs avaient remonté la piste des cartes SIM en direction de l’adresse de la prévenue, qui habitait à Rumes. La société a été lésée de plus ou moins dix cartes, commandées mais jamais payées".
Le ministère public a ajouté qu’une perquisition avait été effectuée chez la prévenue, mais sans résultats. "On lui avait volé son sac en 2021 et Madame dit aussi qu’elle avait prêté à un moment donné son GSM et son ordinateur. Vous apprécierez s’il y a un doute. Si pas, elle n’a pas d’antécédents et je ne m’oppose pas à une suspension".
Un ex bien connu de la police
Pour la défense, qui sollicite l’acquittement, ce doute est énorme: Béatrice n’avait aucune raison de berner cette société.
L’avocat de la prévenue a sa petite idée : "Ma cliente est tombée des nues mais à y réfléchir de plus près, elle a repensé à la relation qu’elle entretenait avec un homme bien connu des services de police et à qui elle avait prêté son GSM et son ordinateur.
Ma cliente a un abonnement classique et n’aurait eu aucun intérêt à agir frauduleusement, surtout en utilisant sa propre adresse vers laquelle les enquêteurs savaient facilement remonter".
Jugement le 27 juin.