Le château d’eau de Taintignies sera bientôt démoli

«Ce château d'eau a été construit en 1969, et il est aujourd'hui en fin de vie, précise Benoît Moulin, porte-parole de la SWDE. En raison de son état, sa rénovation n'était pas envisageable. Par sécurité, et en raison de sa structure métallique, il faut tout simplement le démolir… Mais, plutôt qu'une reconstruction, et dans un souci de rationalisation des coûts, une autre option, deux fois moins coûteuse, a été envisagée pour maintenir l'alimentation en eau de l'entité de Rumes.»

Le château d'eau de Taintignies a une capacité de 500 m3. Il était avant tout utilisé comme réserve de secours. «Le territoire de Taintignies et de Rumes est alimenté par le captage d'eau de Jollain-Merlin. Le château d'eau permettait d'assurer une certaine sécurité en cas d'un incident ou d'une coupure d'eau au niveau de ce captage. Il n'alimentait pas continuellement les habitations.»

La démolition du château d'eau est envisagée pour la fin de l'été. Le chantier est annoncé pour un montant de 543 197,96€ HTVA, et une durée de 200 jours ouvrables. D'ici là, la SWDE procède à des travaux pour établir une nouvelle connexion au réseau de distribution d'eau. «Une conduite est placée entre la rue du Trenchon à Esplechin et la rue des Dominicains à Taintignies, ajoute Benoît Moulin. Cela permettra de connecter le territoire rumois au réseau déjà présent à Froidmont, et relié au réservoir du Pic-au-Vent qui a une capacité de 10 000 m3 et qui est lui-même alimenté par la Transhennuyère.»

Une part du patrimoine qui s’en va…

Élément du patrimoine industriel du village, le château d'eau de Taintignies est l'un des derniers du genre encore présent en Europe. Regrettant sa disparition du paysage taintignois, les membres de Rumes Histoire et Patrimoine en ont profité pour rappeler, sur les réseaux sociaux, l'histoire de ce terrain situé au bout de la rue des Dominicains et qui accueilli en 1969 ce château d'eau. «En 1944, on retrouvait à cet endroit une installation de la Luftwaffe (armée de l'air) allemande, rappellent-ils. Cette installation comprenait un bunker, des baraquements, un radar et des projecteurs antiaériens destinés à signaler et éclairer les avions ennemis avant que ces derniers ne soient pris pour cible par les batteries antiaériennes de Tournai, situées sur la plaine des Manœuvres.»