Les arrêts de trains de Callenelle et d’Harchies sont maintenus par la SNCB, au moins jusqu’en 2026
La SNCB, qui projetait de supprimer 22 arrêts de trains peu fréquentés, a revu sa copie en les maintenant dans son plan de transport 2023-2026.
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- Publié le 04-04-2023 à 10h02
- Mis à jour le 04-04-2023 à 10h03
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Notre région a déjà payé un lourd tribut aux diverses mesures de rationalisation adoptées ces dernières années par la SNCB. La disparition en 2021 des guichets des gares de Leuze, Péruwelz, Lessines et Silly avait eu un grand retentissement, suscitant le courroux des édiles politiques, des associations de navetteurs…
Le dernier conseil d’administration de l’entreprise ferroviaire, fin de la semaine passée, soulevait pas mal d’inquiétudes. Il faut dire qu’à l’ordre du jour, la SNCB envisageait sérieusement de sacrifier 22 arrêts de trains, trop peu fréquentés à ses yeux avec moins de 50 voyageurs par jour en semaine.
La Wallonie picarde aurait encore "trinqué" puisque la perspective était de supprimer les points d’arrêt de Callenelle (Péruwelz) et d’Harchies (Bernissart) qui figurent dans le top 10 des "petites gares" les plus sous-utilisées: une moyenne de 11 montées par jour à Callenelle et de 19 départs à Harchies. Maubray et Ville-Pommerœul, qui comptabilisent respectivement 16 et 20 montées quotidiennes, semblaient aussi dans le viseur de la SNCB.
À la sortie de ce conseil d’administration, c’est un gros ouf de soulagement qui prédominait. Le projet de suppression est passé à la trappe, du moins à court et moyen terme (NDLR: le plan de transport a été voté pour la période 2023-2026).
Juste un sursis pour ces arrêts de trains ?
"La SNCB a décidé de ne pas se prononcer et de reporter toute décision en la matière à un plan de transport ultérieur", a annoncé la société, tout en insistant sur la nécessité d’optimaliser les liaisons ferroviaires pour qu’elles soient plus rapides et donc ponctuelles.
On serait tenté de dire que l’entreprise a plié sous la pression et de l’opposition ouvertement exprimée par le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet.
"Si nous avons doté la SNCB d’un contrat de service public et de moyens supplémentaires garantis sur 10 ans, c’est pour faire rouler davantage de trains et rendre un service encore meilleur aux citoyens. Pas l’inverse ! "
Le Leuzois Géry Baele, porte-parole de l’ASBL Navetteurs.be, ne cache pas sa satisfaction face à la décision de maintien de l’offre, notamment à Harchies et Callenelle.
"On s’est battus avec force contre ce projet, en mettant la pression sur les membres du conseil d’administration de la SNCB. Il est primordial de conserver ces arrêts, d’autant qu’ils se trouvent en zones rurales. En les supprimant, cela enverrait un mauvais signal en poussant les usagers à prendre leur voiture. Cela va à l’encontre de la logique de développement de la mobilité douce ", souligne M. Baele.
Le Hainaut parent très pauvre du rail
Le porte-parole de l’association de défense des voyageurs ne se fait cependant pas d’illusion: "C’est une bataille provisoirement gagnée car l’on s’attend à ce que le dossier revienne sur la table après 2026."
La liste des arrêts menacés est révélatrice d’un constat dressé à maintes reprises. Le sud du pays est le parent pauvre du rail, sachant que sur les 22 "petites gares" sur la sellette, 18 sont implantées sur le territoire wallon (NDLR: 9 rien que dans le Hainaut).