Deux chasseurs péruwelziens (bientôt) sans armes ?
Le couple de prévenus est accusé de détenir et d’entreposer des armes à portée de ses enfants. Les faits sont contestés.
Publié le 20-02-2023 à 19h00
:focal(545x370.5:555x360.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GRRN22UKDRDG3NOVS5MZAKSNYE.jpg)
À l’origine, les policiers sont appelés au domicile d’un couple dans le cadre d’un différend familial. Le 15 novembre 2020, le père de famille s’occupe comme il peut. Tout comme son épouse, il aime chasser, mais ne peut plus sortir de chez lui à cause des mesures sanitaires. Il demande à ses deux filles de l’aider à la maison, mais celles-ci rechignent. Il jette un torchon à la figure de l’une des deux et c’est à ce moment, que la mère entre dans la pièce. Le geste lui suffit pour faire intervenir la police… La défense comme le père ne savent toujours pas pourquoi aujourd’hui. Mais peu importe, c’est la suite qui intéresse le tribunal de Tournai.
Dans leurs échanges, les forces de l’ordre demandent au couple s’ils sont en possession d’armes. Réponse positive. En effet, quatre armes à feu et un fusil, déjà saisi à l’époque pour des faits de violence puis récupéré, sont présents dans l’habitation. La fille aînée des prévenus les apporte aux policiers. "Les armes sont en haut d’une armoire, dans une chambre fermée à clé. Personne ne savait, à part ma femme et ma première fille, qu’elles étaient stockées à cet endroit. Mon aînée était en train de passer son permis de chasse, donc je lui apprenais le maniement", explique l’homme. L’épouse confirme.
La confiscation des armes est demandée
Les conditions à respecter sont différentes en fonction du nombre d’armes détenues. Dans ce dossier-ci, les règles de sécurité suivantes doivent être appliquées: les armes doivent être non-chargées et hors de portée des enfants, les munitions doivent être à part et il ne faut pas laisser des outils à proximité qui pourraient faciliter une effraction.
La Procureure du roi relève: "On ne précise pas si par enfants, on sous-entend uniquement des mineurs ou non, mais je considère que les filles des prévenues sont jeunes (14 et 16 ans)". Le couple a des antécédents et a déjà bénéficié de mesures de faveur. Le ministère public requiert une amende de 800 euros à charge des deux individus ainsi que la confiscation des armes.
La défense mentionne plusieurs éléments dans sa plaidoirie : "D’abord, les munitions ne sont pas dans la maison, mais dans un cabanon en France. Les filles de mes clients sont rabatteuses. Elles chassent le gibier depuis l’enfance". L’avocate demande de ne pas faire droit à la confiscation. L’acquittement est sollicité à titre principal. Le jugement sera rendu le 20 mars.