Malaise au sein du personnel de la commune de Péruwelz ? Un audit externe sollicité
Le conseiller Jimmy Ababio (PS) a lancé un pavé dans la mare. Le bourgmestre conteste.
Publié le 02-02-2023 à 08h00
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Burn-out, pression: le personnel communal de Péruwelz est-il au bout du rouleau? Jimmy Ababio (PS) dit avoir eu des retours.
"Lors des vœux au personnel, les rangs étaient clairsemés. Des gens ont partagé leur mal-être au sujet de l’ambiance de travail. Certains prennent un congé-maladie pour épuisement professionnel. Ne pourrait-on pas mener un audit à propos du bien-être au travail via un organe externe ?"
Vincent Palermo s’est joliment introduit dans la brèche qu’il savait ouverte. "S’agit-il d’une intervention du PS?" Dimitri Kajdanski, chef de file socialiste, a répondu que non : "Nous la découvrons. Nous ne pouvons pas la cautionner sans en avoir discuté".
Le bourgmestre a repris la main : "Il ne faut pas faire d’amalgame. Lors des vœux, des gens qui ne travaillent pas à la commune ont été invités et certains ne sont pas venus. Donc, attention à de telles affirmations. Du travail, il y en a, surtout avec une majorité hyperactive. Nous n’avons pas attendu qu’il y ait un malaise pour agir sur le bien-être".
Il a donné des exemples: mise en place du PST avec les chefs de service, budget pour les formations, budget pour l’informatisation afin de faciliter la tâche des collaborateurs, achat de véhicules, de matériel, investissements dans les infrastructures…
Vincent Palermo a ajouté qu’une enquête psychosociale avait même été réalisée en 2022 : "Il y a encore des aspects à améliorer mais beaucoup de choses fonctionnent déjà. Nous avons aussi des réunions syndicales. Nous avons tout mis en œuvre pour maintenir l’emploi. Parler d’une pression, c’est accusatoire".
Jimmy Ababio évoque une politique de remplacement des agents au ralenti : "Avec un surplus de travail à la clé. D’où cette demande d’audit. On aura aussi l’occasion d’en discuter avec d’autres instances".
Pour le bourgmestre, à aucun moment ces faits ne sont avérés : "Oui, il y a du travail. J’en veux pour preuve mon cabinet qui fonctionne avec une personne et demie en moins. Nous venons travailler le samedi et le dimanche. Mais je ne peux pas laisser dire que le management laisse à désirer. Il faut se serrer les coudes".
Jimmy Ababio n’est pas convaincu : "Vous restez l’employeur et les gens ne vont pas oser venir se plaindre".