Il nie avoir violé deux résidents d'une institution de Péruwelz
Le prévenu est soigné en psychiatrie à Paris.
Publié le 31-01-2023 à 10h00
:focal(337.5x212:347.5x202)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/F2NWWCFJ6VEBPF6KSCYYAMHUUQ.jpg)
Mansour (prénom d’emprunt) se fait soigner à Paris, en psychiatrie. Il n’était donc pas présent à la barre du tribunal correctionnel de Tournai. Il est poursuivi pour avoir violé deux résidents d’une institution de Péruwelz dans laquelle il était hébergé lui aussi.
"Le 16 février 2022, alors que mon client était aux toilettes, le prévenu est entré de force pour le masturber et lui tenir le sexe", a dit la partie civile.
La deuxième victime, autiste, avait parlé de faits similaires. Le prévenu avait procédé à une masturbation de force et lui avait pratiqué une fellation.
Le ministère public a expliqué que le 20 novembre 2021, vers 22 h 30, un éducateur de l’institution avait reçu des coups et avait fait l’objet d’un attentat à la pudeur. "Le prévenu lui avait barré le passage et avait fait usage de violence. Il a sorti son sexe et a demandé à l’éducateur s’il voulait le caresser. L’éducateur est parvenu à s’extraire de cette situation. Ce n’est visiblement pas la première fois que des épisodes de violence se produisaient avec le prévenu, pris de pulsions sexuelles. Il a voulu faire peur à l’éducateur".
Un QI de 52
Le ministère public ajoute que l’expertise réalisée sur le prévenu avait fait état d’un QI de 52. "Le trouble mental a aboli son discernement. Pour l’instant, le prévenu est soigné à Paris." Ce comportement envers l’éducateur et les agressions sexuelles sur les deux résidents ont incité le ministère public à solliciter l’internement de Mansour.
La défense a indiqué que son client contestait les viols même s’il y a eu masturbation et fellation. Elle préfère parler d’attentats à la pudeur. "Nous sollicitons l’acquittement pour les viols. Pour le reste, je vous demande de tenir compte de l’état mental de mon client."
Jugement le 23 février.