Viol sur mineur: il risque cinq ans
Un Tournaisien d’une trentaine d’années risque cinq ans de prison pour avoir violé la sœur de sa compagne, mineure au moment des faits.
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Publié le 28-09-2018 à 06h00
Un homme, né à Tournai en 1983, est soupçonné d’avoir violé la sœur de sa compagne, âgée de moins de 12 ans au moment où les attouchements ont commencé. Trois préventions sont retenues contre lui: viol sur mineur de moins de 12 ans, viol sur mineur de moins de 14 ans et viol sur mineur de moins de 16 ans.
Pendant environ trois ans, de 2012 à 2015, le prévenu se serait adonné à des faits de mœurs sur sa jeune victime. En 2014, cette dernière aurait tenté d'en parler avec sa maman, qui ne l'a pas crue au départ. «La maman a préféré aller demander des comptes directement à l'agresseur qui a nié les faits », a indiqué le juge lors de l'audience, ce jeudi matin.
En août 2016, la maman de la victime repère des messages suspects du prévenu sur le GSM de sa fille. «Les messages ne laissaient planer aucun doute quant à la relation qui unissait le prévenu à sa victime, a affirmé le procureur du roi. Dans ceux-ci, le prévenu indiquait " fantasmer " sur la jeune fille. Il lui implorait ensuite de répondre à ses messages. La maman a déposé plainte contre l'agresseur de sa fille, embarrassée de ne pas l'avoir crue la première fois.» Dans son audition, la victime explique les faits. Elle aurait subi des attouchements; le prévenu se serait masturbé devant elle et il y aurait eu acte de pénétration. La jeune fille a avoué «s'être sentie comme dans un dilemme, par peur de causer du tort à sa sœur et à sa famille.» La victime a préféré occulter l'affaire. En outre, selon l'expertise médicale, «la jeune fille ne serait pas en capacité mentale d'élaborer un tel récit», ce qui démontre une nouvelle fois la véracité du témoignage de la victime.
Le prévenu nie en bloc
Malgré tous les éléments, le prévenu continue de nier les faits. «Ce n'est pas vrai, je ne l'ai jamais touchée, affirmait-il à la barre. On est toujours amis sur Facebook, je l'ai encore vue hier en buvant un verre. Elle vient manger à la maison; je ne comprends pas. » Par rapport aux messages qu'il a envoyés à sa victime, le prévenu affirme s'être trompé de destinataire. «Je me trompe souvent. Il m'est arrivé une fois d'envoyer un message à caractère sexuel à ma mère, plutôt qu'à une copine. Les messages que j'ai envoyés étaient adressés à ma maîtresse, pas à la victime. » La maman du prévenu affirme pourtant ne pas se souvenir d'avoir reçu ce type de message, et la prétendue maîtresse jure n'avoir jamais entretenu de relation avec le prévenu, si ce n'est une relation professionnelle. « Monsieur est dans le déni; il a profité de la faiblesse de sa victime, poursuit le procureur du roi. J'estime qu'il doit être condamné à une peine d'emprisonnement d'au moins cinq ans.» Le prévenu, qui n'était pas représenté par un avocat, a sollicité son acquittement. « J'ai deux petites filles que j'aime beaucoup et un travail. Je ne veux pas tout perdre. » Le jugement sera prononcé le 25 octobre prochain.