À Péruwelz comme ailleurs, toujours trop d’enfants dans le besoin

Dans bien des communes, des associations se mobilisent pour que Noël ait un air de fête pour tous. Visite chez les Ouvriers du cœur de Péruwelz.

Miland
À Péruwelz comme ailleurs, toujours trop d’enfants dans le besoin
Les nombreux bénévoles des Ouvriers du cœur. ©ÉdA

À la veille de Noël, c'est la tradition chez Les Ouvriers du cœur de la rue de Sondeville d'ouvrir leurs portes pour apporter un peu de réconfort aux familles dans le besoin. Le temps d'une matinée, les locaux de l'ASBL se transforment en une véritable caverne d'Ali Baba où chacun va trouver de quoi créer une ambiance de fête dans sa famille. Du petit-déjeuner jusqu'au souper tout est prévu pour apporter de la joie dans les foyers. Mais la mission est de plus en plus difficile et le président Bernard Maronnier doit faire face à des besoins en constante progression. «Nous pouvons accueillir autour de 120 à 130 familles à la banque alimentaire et, en rotation, 60 à 70 à l'épicerie. Mais nous sommes passés, cette année, de 115 à 132 familles pour 330 personnes au lieu de 270 en 2015. Nous essayons d'être à leurs côtés pour Noël et heureusement nous pouvons compter sur l'aide de nombreux donateurs, mais ce n'est pas simple.»

Et pas évident non plus de savoir que 68 enfants et 13 bébés ont besoin des Ouvriers du cœur. C'est Anne-Marie Maronnier qui gère cette pénible comptabilité et prépare des colis spécifiques. «Pour les bébés jusque 26 mois, nous offrons des langes, des lingettes, des biscuits et des bonbons adaptés à leur âge. Les plus grands, jusque 13 ans, reçoivent du cacao, des bonbons, des livres et cadeaux offerts par les enfants des primaires de Saint-Charles.» Avec un petit mot personnalisé sur chaque paquet. «Je te souhaite un Noël rempli de tendresse et d'amour» peut-on lire sur une étiquette. La solidarité est là et c'est réconfortant, mais elle n'efface malheureusement pas les difficultés de bien trop de pauvres gens encore.

À Péruwelz comme ailleurs, toujours trop d’enfants dans le besoin

Un petit coup de cœur apprécié

Les étudiantes de sixième aide familiale de l'institut Saint-Charles ont participé aux préparatifs de la journée de Noël des Ouvriers du cœur.

Lydia Kotas et quatorze étudiantes de sixième aide familiale ont quitté Saint-Charles pour rejoindre Saint-Vincent de Paul et consacrer une après-midi à l'ASBL des Ouvriers du cœur. «Un peu pour découvrir l'endroit et l'action de tous ces volontaires, parce que, répondent-elles en chœur, aider les autres comme on le fait ici, c'est exactement ce qui a motivé notre choix pour l'option Aide familiale.»

L'association, en permanence en quête de bénévoles, a beaucoup apprécié l'initiative de ces jeunes filles et le président, Bernard Maronnier, leur a rappelé l'origine et la philosophie du groupe. «Au départ, il y a une trentaine d'années, Sœur Marie-Louise, une religieuse de Notre-Dame de la Foi à la Rue du Berceau aidait les gens qui venaient frapper à sa porte. Plus tard elle a trouvé un petit local où elle vendait ce qu'on lui apportait. Elle achetait ainsi du lait et de la nourriture pour les personnes qui en manquaient. Lors du fermeture du Cinéma Patria, le Doyen lui a offert l'espace où nous sommes maintenant et le mouvement a pris de l'ampleur. En 1997, l'association s'est structurée en ASBL. Actuellement nous distribuons gratuitement les produits reçus de la banque alimentaire et du Fonds Européen d'Aide aux Démunis ainsi que les invendus de la criée de Roulers. Et, en parallèle, nous avons ouvert une épicerie sociale à prix réduits, financée par les ventes de notre magasin d'articles de seconde main.»

Après ces quelques mots d’explication, toutes se sont mises au travail pour installer les tables et produits de bouche prévus pour la distribution de Noël. Et surtout empaqueter les cadeaux, bonbons et livres prévus pour les enfants. Et, pour terminer, elles leur ont également préparé quelques bonnes crêpes. Un petit coup de pouce que les Ouvriers du cœur ont aimé.

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