Le père Noël est Péruwelzien
Cette année, le père Noël s’est penché à plusieurs reprises sur le destin des Ouvriers du Cœur et des gens à qui ils apportent de l’aide.
Publié le 27-12-2012 à 07h00
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L'année 2011 s'était terminée sur une impression générale plutôt morose. Le manque de nouveaux bénévoles donnait de gros soucis au comité et une toiture en mauvais état risquait de creuser un trou important dans le budget. Et puis, milieu août, une nouvelle catastrophe accablait les Ouvriers du Cœur. Un vol par effraction dans leurs locaux. De quoi accentuer le désarroi des membres de l'association, voire mettre en péril l'aide apportée aux plus démunis. Pourtant explique, Bernard Maronnier, responsable de l'ASBL, «ce méfait nous a, paradoxalement, été profitable et il a restauré notre confiance et notre enthousiasme. Notre épicerie avait été violemment saccagée. Six portes fracturées et des dégâts considérables, pour un bien maigre butin. Mais l'annonce du vol dans les médias, tant sur le plan local que national, a suscité un grand sentiment de révolte et de solidarité. Des lettres d'encouragement et des dons nous sont parvenus de tout le pays, de Durbuy, de Bruxelles… Les uns modestes, un billet de cinq euros dans une enveloppe, d'autres nous apportant des chèques très importants. Des sommes qui nous ont permis de réparer nos locaux. À terme, la banque alimentaire et l'épicerie sociale n'auront été fermées qu'un mois, pour regarnir les stocks. Et pas en même temps, pour que personne n'ait à en souffrir».
C’est ça aussi Noël
L'aide ainsi reçue a également donné la possibilité d'accroître l'assistance aux enfants. Jusque-là, seuls les petits de la maternelle et du primaire recevaient un bon d'achat pour les fournitures scolaires en septembre. Maintenant les jeunes entrant dans le secondaire bénéficient aussi de ce coup de pouce. «Par ailleurs, de nombreuses personnes, émues par le vol, nous ont rejoints et notre groupe «rajeunit». Quant à toutes nos actions ponctuelles, marché de Saint-Nicolas et de Noël, par exemple, elles ont connu un vif succès. Nos sponsors sont, plus que jamais, à nos côtés. Le Kiwani, Princesse d'Epinoy. Le SHAPE, qui d'habitude nous envoie de la dinde, et qui, cette fois, a pris en charge une part de la facture de Noël. Les vergers de Barry qui nous offrent les fruits du repas. Colruyt, où nous nous approvisionnons, nous a donné pas mal de bonbons et de chocolats. Et les élèves des écoles primaires de Saint-Charles et de Wiers, s'y sont mis à leur tour».
Le menu de Noël est copieux. Cougnole, beurre, confiture, lait, café ou chocolat pour le petit déjeuner. À midi, quelques biscuits apéritifs. Une entrée poisson. Une cuisse de dinde avec ses légumes et des frites, du riz ou des pâtes. Une pâtisserie et des fruits. Des biscuits et du chocolat pour le goûter. Et du fromage le soir. De quoi vivre, en famille, une journée chaleureuse autour d’une table bien garnie. De 2012, les Ouvriers du Cœur et les Péruwelziens retiendront, qu’à côté des misères du monde, il existe heureusement de fabuleux élans de générosité. C’est ça aussi Noël.