Arnaqué par une escort girl ?

À C harleroi, Jimmy Clève est archi-connu, non seulement pour son job de cafetier-tenancier de discothèque, mais également pour son casier judiciaire. Fin des années 90, il a en effet abattu un homme à travers une porte, se disant victime d'une sombre histoire de racket. Un meurtre qui lui a valu 5 ans de prison avec sursis. Jimmy Clève a également tiré sur un « client » turbulent de sa boîte de nuit, écopant de 2 ans supplémentaires.

Détenu, l'intéressé a cette fois comparu pour une affaire de coups, menace et harcèlement sur Daphné, son ex-compagne issue de la prostitution de semi-luxe. « Je l'aimais encore, mais elle m'a pigeonné », a déclaré le volubile prévenu, reconstituant quasi la scène avec le corps de garde. « C'est elle qui m'a agressé, je n'ai fait que lui tenir les bras. Quant aux coups de téléphone, c'était pour récupérer les 16 000 ? qu'elle m'avait volés ». Défendu par Me Bury, Jimmy Clève affirme en effet que la call-girl dont il était épris a tout fait pour s'emparer de sa fortune. « Au fur et à mesure de leur relation, elle a demandé plus de cadeaux », a déclaré l'avocat. « Elle savait que le sursis de mon client allait tomber et a tout fait pour qu'il aille le plus vite possible en prison, allant jusqu'à organiser un traquenard pour que les policiers l'interceptent. Elle en a profité pour se domicilier chez lui, avec la complicité d'un agent de quartier avec qui elle a couché. Elle a organisé une fête pour son incarcération et a ensuite volé tous les meubles, percevant également les nombreux revenus locatifs de M. Clève. Un dossier est d'ailleurs à l'instruction » .

Plaidant le coup monté, Me Bury avait plaidé l'acquittement. Ce lundi, le tribunal l'a suivi en grande partie, blanchissant Jimmy Clève pour le harcèlement et les coups, mais lui octroyant 3 mois de prison pour la dernière prévention. F.D.