Hyphen Hyphen aux 24 heures de Mouscron: "Sur scène, la musique est une fête"
Hyphen Hyphen sera la tête d’affiche de la 44e édition des 24 Heures de Mouscron. Le trio niçois revient dans une région qu’il connaît bien, deux mois après sa prestation remarquée au festival Les Gens d’Ere. Entretien avec Adam, le guitariste.
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- Publié le 19-09-2023 à 11h02
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Adam, Les Gens d’Ere le samedi 29 juillet et maintenant les 24 Heures de Mouscron, le vendredi 22 septembre. Hyphen Hyphen prendra-t-il un abonnement pour les festivals de Wallonie picarde ?
Dans votre région, l’accueil est extraordinaire, comme dans toute la Belgique en général. J’avoue qu’on a un attachement particulier avec Les Gens d’Ereparce qu’on s’y est produit il y a quelques années. Le groupe n’était pas très connu et le festival ne l’était pas non plus. On y est revenu en 2023 avec beaucoup de plaisir.
Il y a des musiciens qui se subliment sur scène. Votre trio est réputé pour "sortir" de grandes performances scéniques (Victoire de la musique révélation scène en 2016). C’était justement le cas à Ere, il y a deux mois…
Line, Santa et moi, nous nous sommes construits sur scène. Depuis nos premiers pas, on a grandi grâce à des dates en France et en Belgique. On a commencé à percer comme ça. On veut qu’il y ait une vraie connivence avec les spectateurs. Et pas quelque chose de feint.
Notre 3e album est mélancolique. On y parle de thèmes qui nous touchent au plus profond de nous pour transformer la mélancolie en feu de joie quand on monte sur scène. La musique en live, c’est une fête. Je crois d’ailleurs que c’est la vocation de notre métier. Prendre tous les sentiments, même les plus tristes, pour les changer en énergie positive et en moment de communion avec le public.
Une recette qui fonctionne en France ou en Belgique… et qu’Hyphen Hyphen a exportée avec succès outre-Atlantique. Vous sortez de cinq dates aux États-Unis et au Canada. Une expérience dingue pour un groupe francophone !
Enfin ! La tournée nord-américaine était prévue en 2020. Mais la pandémie nous a contraints à l’annuler… ou la reporter sans perspective d’avenir. Aujourd’hui, on a eu la chance de vivre cinq dates aux USA et au Canada. On est rentré il y a quelques jours et on essaiera d’y retourner dès qu’on en aura de nouveau la chance.
C’était un pari parce que nos deux premiers albums ne sont pas sortis ni au Canda, ni aux États-Unis, donc le groupe était inexistant avant ces cinq concerts. Mais le saut dans l’inconnu a parfois du bon. L’ambiance était folle et je crois qu’on en gardera un souvenir impérissable. C’est aussi une revanche sur le Covid. Il aura fallu trois ans !
Les trois adolescents qui ont commencé la musique en secondaire à Nice s’attendaient-ils à vivre une tournée internationale ?
On s’y projetait parce que c’était notre rêve. Je crois que c’est pour ça qu’on ne s’est jamais mis de barrières et qu’on ne s’en met toujours pas. On regarde le plus loin possible et on continue de jouer la musique qui nous fait vibrer.
Dans une interview à l’aube de la sortie de votre album ("C’est la vie"), vous expliquiez qu’un 3e album marque un tournant: c’est celui du succès ou du retour sur terre. Verdict ?
C’est l’album qui nous ouvre à l’international. Donc je crois que vous connaissez la réponse…
C’est aussi un album qui marque un retour, non pas sur terre, mais aux sources…
Avant d’être des producteurs, on est des musiciens. Pour ce 3e album, on avait envie de revenir aux fondamentaux, à un jeu sans artifice. Les fondamentaux pour un groupe, ce sont des musiciens qui se réunissent pour jouer ensemble. La production n’intervient qu’après. C’était très différent, ni mieux ni moins bien. Disons qu’on avait besoin de ce retour aux sources. Pour faire ce 3e album, on a tout enregistré en live (au studio ICP à Ixelles). Ça nous a libérés avant de retrouver la scène et le public.
Sur toutes vos dates, Hyphen Hyphen est aussi un porte-drapeau, notamment pour la "Pride".
La dimension engagée est importante. On joue et on défend des valeurs. Le public qui les partage s’y retrouve. C’est comme un rassemblement.
Un mot pour les festivaliers des 24 Heures ?
Ça va être une grande fête pour terminer l’été. L’ambiance était folle de l’autre côté de l’Atlantique, mais elle le sera aussi en Belgique !
Début de la soirée d’ouverture des 24 Heures le vendredi 22 septembre à 20 h. Hyphen Hyphen se produira également à Liège le 24 novembre et à Lille le 6 décembre.