Le collège Saint-Henri de Mouscron comble le manque d’internats pour filles (photos)

Vendredi soir a été inauguré un nouvel internat pour filles. La majeure partie des travaux a été réalisée par les étudiants eux-mêmes.

Après quelques volées d’escaliers montées et un long couloir traversé, les habitués du collège technique Saint-Henri ont éprouvé du mal à reconnaître le nouvel espace inauguré ce week-end à l’occasion des portes ouvertes.

Des travaux réalisés en interne à 90%

Ce lieu tant attendu est une denrée rare: un internat pour filles. Dès la rentrée prochaine, 7 chambres peuplées de deux couchages ainsi qu’une chambre pour une éducatrice prolongeant l’internat des garçons va pouvoir vivre au rythme de la vie en communauté.

 Le nouveau mobilier et les matelas confortables ayant fait leurs preuves depuis un an dans l’internat des garçons, même commande a été passée pour les filles!
Le nouveau mobilier et les matelas confortables ayant fait leurs preuves depuis un an dans l’internat des garçons, même commande a été passée pour les filles! ©ÉdA

Ces dizaines de m2 inaugurées ont déjà connu plusieurs affectations par le passé, a expliqué le directeur de l’internat, Pierre Watthez, lors de son discours inaugural devant une belle assistance épatée par le résultat concluant. "Dans les années 60, on a eu jusqu’à 400 internes ! Il y a eu un dortoir dans cet espace. Avec la diminution progressive du nombre d’élèves, c’était devenu des classes qui redeviennent aujourd’hui un internat ! sourit-il.

Des travaux d’avril 2022 à juin 2023

C’est en 2021 que le pouvoir organisateur de l’école valide la possibilité de ce chantier. "Il a pu commencer en avril de l’année passée pour se terminer voici quelques jours. Les travaux ont été réalisés à 90% en interne, sauf l’égouttage et les sanitaires par exemple. C’est un avantage au niveau du coût. Les murs ont notamment été réalisés par les 6e de la section maçonnerie. C’était même l’une des épreuves pour leur qualification !"

 Les murs de ce couloir central ont notamment été réalisés par les élèves de maçonnerie. Ils ont visiblement bien écouté leurs enseignants puisqu’ils sont droits!
Les murs de ce couloir central ont notamment été réalisés par les élèves de maçonnerie. Ils ont visiblement bien écouté leurs enseignants puisqu’ils sont droits! ©ÉdA

L’internat ? Parfois une solution dans un conflit

 Le nouvel espace des douches.
Le nouvel espace des douches. ©ÉdA

"Quel public en nos internats ?" Pierre Watthez pose la question et y répond. C’est d’abord l’occasion d’évoquer deux profils qui se sont réduits: les Néerlandophones très nombreux "qui venaient à Mouscron pour apprendre le français" et les Français repartis "puisque la France a revalorisé les filières technique et professionnelle".

Ce n’est plus tant l’origine que le profil qui est perçu. "Nous jouons un rôle social et humain. Nous sommes une aide, un refuge. Un internat peut être une solution dans un conflit…"

Pas question cependant de céder à ce qui pourrait être vu comme une facilité: "Un internat, c’est un projet de vie qui se construit entre le jeune, ses parents et l’internat". Comprenez: si le jeune ne veut pas y aller, c’est souvent perdu d’avance…

Le directeur liste quelques profils qui franchissent le pas afin de poser leurs valises à l’avenue Royale: l’internat peut être le lieu idéal pour appuyer des parents qui ont des horaires de travail compliqués, pour des jeunes évoluant au sein de familles nombreuses ou recomposées "et qui veulent retrouver une intimité" ou, au contraire, pour combler quelque chose suite à la perte d’un parent…

 Les inscriptions ont été lancées pour les 27 lits disponibles chez les garçons et les 14 chez les filles.
Les inscriptions ont été lancées pour les 27 lits disponibles chez les garçons et les 14 chez les filles. ©ÉdA
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