Mouscron: Eve-Anne et Nicolas se sont dits "Oui" au château des Comtes (photos)
La toute première union hors les murs du centre administratif a été vécue samedi. Si la Ville doit encore affiner quelques points de l’organisation, la cérémonie en tant que telle fut effectivement concluante.
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- Publié le 28-05-2023 à 11h21
- Mis à jour le 28-05-2023 à 11h43
Eve-Anne et Nicolas préparaient le plus beau jour de leur vie depuis de très longs mois. Il fut finalement encore plus beau que celui auquel ils s’attendaient, ce samedi, au moment de s’unir aux yeux de la loi. En effet, la législation belge a évolué: comme nous l’expliquions en nos colonnes, en mars dernier, il est désormais possible de se marier civilement en dehors du site communal.

La ville de Mouscron fut la première à embrayer, permettant aux futurs mariés de se dire "Oui" au parc communal, au vieux clocher de Dottignies ou sur la Grand-Place par exemple. Deux mois après le dévoilement de cette possibilité communale se tenait, ce week-end, la première union extérieure. Et c’est au château des Comtes que la cérémonie s’est tenue.
Aux antipodes de l’austérité de la salle du centre administratif propice au travail de l’administration mais pas vraiment aux unions, le panorama de l’avenue des Seigneurs – appuyé par un ciel bleu et un généreux soleil – a charmé l’assemblée.

"Pour l’intimité et la beauté du lieu"
"La possibilité de célébrer notre mariage en dehors du CAM a été une très bonne nouvelle pour nous car le lieu est peu accueillant pour une célébration. Nous n’aurions probablement pas souhaité le faire à l’extérieur ; si nous avions pu le faire dans l’ancien hôtel de ville qui, comme le Château des Comtes, est un magnifique lieu plein de charme, nous l’aurions fait… mais les mariages n’y seront possibles qu’en septembre, au terme des travaux. Trop tard pour nous, rappelle le jeune marié pour qui la surprise du cadre n’en fut finalement que plus belle ! Nous avons choisi le Château des Comtes plutôt que le Parc, la Grand-Place ou tout autre lieu public pour l’intimité et la beauté du lieu. De plus, nous habitons juste à côté, c’est un lieu que l’on côtoie donc toute l’année et qui fait partie de notre paysage."
"On a senti que c’était une première pour la Ville…"
Le revers de cette possibilité, c’est que la Ville n’est pas organisatrice de mariage. Elle met "juste" les lieux à disposition, en plus bien sûr de valider l’union aux yeux de la loi, mais c’est aux familles de gérer elles-mêmes les aménagements. Le jeune marié estime qu’il y a encore des points d’amélioration: "L’aménagement des lieux par nous-même ne nous posait pas de problème. Nous savions dès le début que les chaises et tables étaient disponibles dans la cour et qu’il faudrait juste les mettre en place comme nous le souhaitions. Pour l’accès au site et notre mise en place, ce fut cependant très compliqué".

"On a senti que c’était le premier mariage et que le système n’était pas encore rodé par la Ville. Le service de l’État civil se contente d’encaisser le surplus d’argent demandé pour pouvoir effectuer la cérémonie à l’extérieur, nous dit juste de contacter le château pour l’organisation et après ça, c’est la grande débrouille. Impossible d’avoir un contact avec le concierge, nos tables mises à disposition ont finalement été réquisitionnées le matin même pour le musée de Folklore et le centre Marlier nous a informés que nous n’aurions accès au site qu’à l’heure du mariage (la bourgmestre est finalement intervenue afin de permettre un accès à 8h pour nettoyer et placer le mobilier)… J’espère pour les prochains couples que l’échevin de l’État civil saura un peu mieux organiser tout cela…"

"C’est vraiment un chouette endroit: un site historique, silencieux et champêtre"

Actrice et spectatrice, Mme Vanelstraete permettra ces ajustements, en faisant remonter ce qui a été vécu: "Un règlement d’ordre intérieur a été établi pour cadrer ces mariages extérieurs afin que chacun sache dès le départ en quoi il s’engage: gestion du mobilier et de la décoration, vin d’honneur pas permis sur le site communal… Après, même si cela a été réfléchi pour rendre cela le plus serein possible pour tous, Eve-Anne et Nicolas étaient les tout premiers, avec le stress que cela implique, et on va pouvoir en rediscuter au Collège communal, maintenant qu’on voit ce qui a été et ce qui le fut moins".
