Fête de la mobilité à Mouscron : Mobicity a fait bouger en douceur
Mobicity, une journée d’animations dédiée à la mobilité douce, s’est tenu dimanche dans l’hyper centre de Mouscron, exclusivement réservé aux piétons et cyclistes.
Publié le 27-05-2023 à 09h02
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Il s’agissait de la seconde édition du genre, proposée par le Service Mobilité et son échevine Marie-Hélène Vanelstraete, dans la continuité de l’ancien salon qui se tenait au Centr' Expo.
Si l’on y offre toujours un large panel de ce qui existe en matière de mobilité douce, cette formule a l’avantage de disposer d’une bien plus grande visibilité et d’un espace qui permet de multiplier les activités.
Il y en a eu en effet pour tous, sur le vaste périmètre réparti en zones bien distinctes autour de la Grand-Place, centre névralgique d’où 150 joggeurs se sont élancés pour la "Mobi Run", une course de dix km à travers des coins de nature.
Elle a aussi accueilli une piste pour vélos, des démos de trial, le concert du Zenith Cover Band, des stands d’associations préoccupées par la mobilité comme le GRACQ ou le Conseil de l’Intégration de la Personne Handicapée.
En périphérie, la police locale proposait des activités didactiques et de sensibilisation à la sécurité et les concessionnaires présentaient les atouts de leurs véhicules les plus récents.
La rénovation urbaine, dédiée totalement aux enfants avec sa piste de kartings pour les plus petits, ses multiples ateliers, châteaux gonflables ou encore les facéties du clown Totor, fut de loin l’espace le plus fréquenté. L’ASBL saint-gilloise, Shinobis Riders, proposait aux ados une initiation aux rollers et une saine collation faite de smoothies et de jus aux fruits frais, réalisés à la force des jarrets.
Les adultes ont, eux, pu se balader à vélos électriques. Bref, on a ratissé large. Logique puisque la mobilité devrait être l’affaire de tous. On emploiera néanmoins le conditionnel, au regard du succès populaire tout relatif de cette journée, en fonction des efforts consentis par tous ses promoteurs pour offrir un programme riche et varié.
Première en Belgique : micro-car pour un effet macro

Présentation en primeur nationale de la micro-car Carver et rencontre avec Patrick Dupont, le directeur commercial du garage Vandecasteele.
La sensation de Mobicity était sans conteste, en primeur nationale, la présentation de la micro-car Carver, exclusivité du garage Vandecasteele. Patrick Dupont, directeur commercial, n'était pas peu fier de présenter la genèse et les atouts du projet : "J'ai découvert ce véhicule électrique dans l'émission "On n'est pas des Pigeons". Il est conçu avec des pièces asiatiques mais monté, de manière artisanale, par une start-up hollandaise avec qui j'ai pris contact. Il a la longueur d'une voiture ainsi qu'un habitacle muni par exemple d'une radio, du système bluetooth pour le téléphone, d'un pare-brise chauffant et dégivrant mais sa largeur est réduite de moitié et il est très maniable puisqu'il ne pèse que 60 kilos. Séduit, j'ai proposé un partenariat et obtenu l'exclusivité de vente pour la Belgique. Le modèle R+ a une autonomie de 130km et se recharge en 3 heures, en déroulant le câble situé à l'arrière à une simple prise de courant, sur le même modèle qu'un aspirateur. Il monte à 45km/h et ne nécessite qu'un permis scooter. Le modèle S+, plus puissant, monte à 80km/h. Les vitres et les portes peuvent s'enlever en été, par exemple si on veut des sensations proches de la moto. Il existe aussi un modèle cargo, pratique pour les livraisons ou le petit entrepreneur. Il se limite à une place mais dispose d'un coffre qui peut accueillir l'équivalent de 6 bacs de bières. Grâce à la direction gyroscopique, le contenu reste stable. Les concepteurs présentent une vidéo qui montre que l'eau contenue dans un seau ne s'est pas épanchée malgré plusieurs virages rapides."
Tous ces modèles sont exposés dans le show-room de la chaussée de Gand. Sachez quand même que les prix varient entre 12500 et 15000€ et qu'il faudra sans doute que la législation, qui ne va pas aussi vite que le progrès, s'adapte rapidement. En effet, le modèle de base, considéré comme un scooter, doit utiliser les pistes cyclables en principe, ce qui pourrait poser le problème de la cohabitation avec des engins plus lents. Ceci dit, cela concerne aussi par exemple les "speed bikes", ces vélos électriques qui montent à 45km/h. L'évolution de nos moyens de déplacement implique donc de repenser l'aménagement des voiries, vaste défi.