Des Wallons picards défieront la maladie de Parkinson sur les chemins de Compostelle
Le Dottignien Francis Deboever a invité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à faire leurs premiers pas sur les chemins de Compostelle. Avant de prendre le départ, le groupe lance une campagne de parrainage
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Publié le 11-05-2023 à 07h00
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Même s’il n’en est pas atteint, depuis sept ans, Francis Deboever vit la maladie de Parkinson au quotidien. Aux côtés de son épouse Linda, âgée de 55 ans, mais aussi d’autres proches touchés par cette maladie neuro-dégénérative. En collaboration avec l’Association Parkinson, le Dottignien a eu l’idée de donner l’occasion à 10 personnes atteintes de cette pathologie d’effectuer, du 27 mai au 3 juin, leurs premiers pas sur les chemins de Compostelle avec une équipe d’accompagnement.
"C’est suite à un voyage quelque peu similaire qu’a eu la possibilité de vivre mon épouse grâce à une association flamande, Parkili, que j’ai eu une envie de lancer ce challenge, explique Francis Deboever. Avec d’autres malades, elle est partie pendant une semaine au Maroc, pour un trail au cœur de l’Atlas. Une expérience qui l’a métamorphosée, durant laquelle elle a dû puiser au plus profond d’elle-même, elle a souffert, mais a pu compter sur la solidarité et le soutien des autres participants. Elle y a fait de belles rencontres. Même si je n’y ai pas participé, son récit à son retour m’a touché, et j’ai eu envie de proposer un tel défi pour que d’autres personnes atteintes de la maladie de Parkinson puissent vivre une telle expérience."
Francis Deboever a ciblé les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. "D’un point de vue organisationnel et logistique, c’était plus simple pour une première et en même temps Compostelle a aussi toute sa symbolique, relève-t-il. Pour cette première édition, nous partons du Puy en Velay, carrefour des grands chemins, pour une semaine, avec entre 9 et 16 km de marche par jour."
"Déplacer des montagnes malgré la maladie"
Dix participants, venant des quatre coins de la Wallonie, dont trois représentent la Wallonie picarde (Ath, Ellezelles, Dottignies), s’élanceront le 27 mai prochain pour vivre cette belle aventure jusqu’à Saint-Alban-sur-Limagnole. "Pour rechercher les candidats, nous avions publié en septembre une annonce dans la revue mensuelle de l’Association Parkinson. Nous avons été étonnés par l’engouement: en quelques jours, nous avons atteint le nombre de participants et nous avons dû mettre en place une liste d’attente."
Marc Seynaeve, d’Ellezelles, fait partie du périple. "J’avais aussi eu l’occasion de participer au voyage dans l’Atlas, et je voulais pouvoir revivre ces émotions du dépassement de soi et ces sensations de se dire qu’ensemble, on peut déplacer des montagnes malgré la maladie, explique-t-il. Il est aussi important de pouvoir se retrouver entre malades de Parkinson, au-delà des complexes et du regard des autres. On se comprend… On est tous dans le même bateau et on se soutient les uns et les autres dans les difficultés. De belles relations humaines se créent."
Après avoir eu l’occasion de se retrouver et de prendre part à la Marche à Bâtons, les participants se préparent à cette épreuve. "Déjà, de manière générale, on incite les personnes atteintes de Parkinson à maintenir une activité physique et à marcher au maximum pour ralentir les effets de la maladie et conserver une certaine mobilité… mais aussi pour le mental, ajoute Marc Seynaeve. Ainsi, personnellement, plusieurs fois par semaine, je vais marcher 1 ou 2 heures… En prévision de ce nouveau défi, j’augmente peu à peu les distances parcourues."
Dans le respect du rythme de chacun, les participants se laisseront guider de relais en relais, accompagnés, et guidés, par une équipe ayant la connaissance du terrain. "Nous avons sollicité les services de l’association locale “Les Premiers Pas” et la présence de sa fondatrice, Juliette Carpentier, psychothérapeute, pour nous accompagner sur les chemins de randonnées pédestres. De Belgique, nous partirons aussi avec un médecin, un kinésithérapeute, une infirmière et deux autres accompagnants."
Avec le soutien du Rotary Val d’Espierre
L’organisateur espère ne pas en rester à ces premiers kilomètres des chemins de Compostelle. "Notre intention est de parcourir l’ensemble du parcours, mais sur plusieurs années afin de donner l’occasion au plus grand nombre de participer." Pour soutenir cette action, une campagne de parrainage est lancée. "Les personnes peuvent nous soutenir en parrainant le premier kilomètre, 5 € ; les 10 km, 50 € ; les 20 km, 100 € ou les 120 km, 500 €, précise Francis Deboever. À côté de cela, nous pouvons déjà compter sur le soutien financier du Rotary Val d’Espierre (NDLR: dont il est membre) qui nous a notamment reversé une partie des bénéfices de la Balade de Ronceval. L’entreprise Briqueteries de Ploegsteert nous aide également d’un point de vue logistique."
Vous souhaitez soutenir ce Challenge Parkinson ? Contacts: fdb7711@gmail.com – parkinson1.ho@gmail.com