Le Mouscronnois aurait abusé de sa nièce handicapée
Au moment des faits, la gamine avait 7 ans. Le prévenu nie, même si son ADN a été retrouvé sur la victime.
Publié le 03-05-2023 à 18h00
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Hugo (prénom d’emprunt), 30 ans, est arrivé détenu à la barre du tribunal. Il doit répondre du viol de sa nièce handicapée, âgée de 7 ans, dans la région mouscronnoise. Il est aussi poursuivi pour avoir approché une mineure de 13 ans à des fins sexuelles.
"Pour le viol, je nie complètement", avance le prévenu. "Et votre ADN retrouvé sur la gamine ?", lui demande le président. "Je ne me l’explique pas".
Concernant la deuxième prévention, Hugo reconnaît avoir envoyé des messages sans équivoque à cette jeune fille de 13 ans via les réseaux sociaux, mais il dit ne jamais l’avoir rencontrée.
"Il a profité d’une fête de famille"
L’avocat des deux victimes est étonné : " Il nie le viol. Or, quand on voit son profil sexuel au quotidien, il y a de quoi se poser des questions. Il se rend sur des sites via le Net, converse avec des prostituées, ne cache pas son goût prononcé pour la sodomie et son attirance pour les relations incestueuses.
Il a profité d’une fête de famille pour réussir à attirer la gamine chez lui pour ensuite abuser d’elle et la sodomiser. Comment peut-il contester ? On a retrouvé son ADN et on a relevé des lésions. Il a abusé honteusement de cette petite. Le rapport d’expertise fait état d’un profil sexuel dangereux et d’un risque de récidive important. Pour les parents, c’est insupportable".
"Il a joué avec son handicap"
Effondrée, la maman a pris la parole : "C’était mon frère et il l’a détruite. Il a joué sur son handicap."
Le prévenu a souligné qu’avant les faits, l’entente avec sa sœur était excellente.
À propos de la deuxième prévention, l’avocat de la partie civile était remonté aussi : "Les conversations sur Messenger ne laissent pas de doute sur les intentions du prévenu".
Selon le ministère public, le comportement d’Hugo est écœurant : "C’est scandaleux et encore plus quand on voit son attitude à la barre. Pour les conversations sur les réseaux, comment le prévenu peut-il soutenir que cette jeune fille de 13 ans l’a provoqué ? Et pour le viol, sa nièce avait 7 ans. Il n’a aucune excuse. Les experts sont-ils tous des menteurs ? Revenez sur terre, Monsieur. Je requiers 8 ans".
La défense, dont la mission semblait fort délicate, a d’abord rappelé que son client avait été présenté au magistrat instructeur fin août 2022. "Depuis, il a toujours maintenu ses dénégations et dit qu’il va être condamné alors qu’il n’a rien fait. S’il se savait coupable, pourquoi avait-il appelé lui-même la police ? L’ADN ? La science n’est pas parfaite. Nous demandons l’acquittement. Si pas, un sursis probatoire.
Concernant l’autre prévention, oui, il y a eu beaucoup de messages, sans doute inappropriés, mais il n’a jamais rencontré cette jeune fille et il y a un doute sur l’infraction. Il n’y a pas eu de passage à l’acte.” Jugement le 25 mai.